Un œil sur les prix, l’autre sur sa liste de course. Dans les allées d'une grande surface à Normandie (Nouméa), Joyce épie chaque étiquette et se livre à des comparaisons pour chaque produit de sa liste de courses.
"Par rapports aux produits de première nécessité, comme le riz, je prends environ trois ou quatre kilos pour la semaine et ça suffit. Les prix ont beaucoup augmenté, les salaires ne suivent pas. On doit faire attention à ce qu'on prend", confie cette Nouméenne.
Aux abords du rayon fruits et légumes, Yolande aussi fait attention à ses achats. Elle tente de rester positive malgré l'envolée des prix, 78% plus élevés que dans l'hexagone. "On a déjà tellement perdu de choses avec les restrictions et l'angoisse au quotidien, qu'on essaye quand même de se faire plaisir sans tomber dans la gabegie ou les dépenses outrancières".
"La plupart ont leur calculette"
A la tête de cette enseigne de Nouméa, ainsi que d'une autre à Lifou, Jean-Marc Espalieu se trouve aux premières loges pour observer le comportement des clients. Des consommateurs qu'il juge bien plus attentifs qu'avant.
"La plupart ont leur calculette, sont toujours en train de compter et ont des listes de produits préétablies pour rester dans le budget", explique le directeur. "Je pense qu'au moins 80% des clients sont attentifs aux prix".
D'après les chiffres de l’Isee, les prix ont augmenté de 1.5% depuis un an. Et le pouvoir d'achat baisse d'autant plus que de nombreux Calédoniens ont perdu leur emploi. Fin juin, près de 20000 personnes étaient ainsi concernées par les différents dispositifs de chômage sur le caillou.