Crise en Nouvelle-Calédonie : l’Etat renforce ses aides d'urgence aux entreprises

La boulangerie Chantilly à Dumbéa a été incendiée au tout début des émeutes.
Alors que l’économie calédonienne est au bord de l’effondrement, Bercy vient de revoir à la hausse les aides financières accordées aux petites et moyennes entreprises. Le dispositif est également prolongé en juillet.

Un mois après l’annonce de mesures de soutien économique d’urgence aux entreprises affectées par les émeutes, l’Etat renforce le dispositif. C’est le ministère de l'Economie et des Finances qui l’a annoncé jeudi dans un communiqué.  

Le montant maximum de l'aide financière pour les très petites, petites et moyennes entreprises (TPE/PME) est rehaussé à 5 000 euros (600 000 francs) pour le mois de mai et 10 000 euros (1,2 million de francs) pour juin, selon un arrêté ministériel en date du 17 juillet. 


Plafond à la hausse

Le décret initial, publié le 6 juin à destination des entreprises "particulièrement touchées par les conséquences économiques" des affrontements, plafonnait ces aides à 3 000 euros (360 000 francs) pour le mois de mai et 6 000 euros (720 000 francs) pour juin.

La période d'éligibilité des entreprises, qui couvrait initialement les mois de mai et juin, est prolongée au mois de juillet, tout comme la période de prise en compte de leurs frais fixes.

Pour les entreprises qui ont déjà reçu une aide en mai, pas besoin de faire une nouvelle demande pour continuer à en bénéficier. Et elles sont nombreuses : plus de 2 500 entreprises ont déjà perçu cette aide de solidarité, soit un montant de 528 millions de francs, rien que pour le mois de mai. 


Plus de 500 entreprises détruites

Le 5 juin, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et la ministre déléguée des Outre-mer, Marie Guévenoux, avaient également indiqué que l'État s'engageait à financer pendant trois mois 50 % des indemnités du chômage partiel mis en place sur l'archipel.

Quelques jours plus tôt, Thierry Santa, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en charge du secteur du travail, estimait à "plus de 500" le nombre d'entreprises “détruites". 

La facture des émeutes est évaluée à au moins 2,2 milliards d'euros (264 milliards de francs) par le gouvernement calédonien. 

Pour les entreprises touchées par la crise, et qui n’auraient pas encore fait de demande : il est conseillé de se rapprocher des chambres consulaires en appelant le 05 03 03 (appel gratuit). Il est aussi possible d’écrire à caprelance@cci.nc ou assistance@cma.nc.

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