Les réactions ne se sont pas faites attendre. Dans un communiqué diffusé en fin de matinée, l'UC proteste, après les interpellations conduites aujourd'hui, mercredi 19 juin. "Ce matin, une descente des forces de l’ordre a eu lieu à notre maison de l’Union calédonienne à Magenta", confirme le mouvement politique. "Les principaux responsables de la Cellule de coordination des actions de terrain ont été interpellés, alors qu’ils se rendaient à l’Avenir", le nom du siège de l'UC à Nouméa, où une conférence de presse de la CCAT était prévue à 11 heures. "Dont notre commissaire général", Christian "Bichou" Tein, arrêté au Mont-Dore, "à hauteur de Thabor".
Ne pas continuer de souffler sur la braise
"L’Etat français persiste dans ses manœuvres d’intimidation. Ces arrestations étaient prévisibles. L’Union calédonienne dénonce ces arrestations abusives", poursuit le communiqué, signé du président Daniel Goa, "alors que des responsables locaux anti-indépendantistes et des miliciens criminels se pavanent en toute liberté." La principale formation du FLNKS "demande des explications immédiates sur toutes ces arrestations gratuites et met en garde les responsables de cette situation, élus locaux Loyalistes, qui se prétendent défendre la sécurité des Calédoniens, de ne pas continuer de souffler sur la braise."
L’Union calédonienne appelle l’ensemble des relais CCAT ainsi que notre jeunesse au calme et à ne pas répondre à la provocation. Tant sur le terrain que sur les réseaux sociaux.
Communiqué de l'UC le 19 juin 2024
Et d'ajouter : "Nous sommes dans une période de grande colère et de tension, l’Etat Macron continue de nous défier, mais comme il vous a été dit dans toutes les réunions, 'faisons attention à nos vies'".
"La condition à la reprise d’un dialogue serein", écrit le député Metzdorf
Réaction à ces interpellations également chez les non indépendantistes. "Il était temps !…", peut-on lire sur le profil Facebook de Sonia Backès, présidente de l'assemblée provinciale Sud et cheffe de file des Loyalistes. Le député sortant Nicolas Metzdorf, candidat à sa réélection, estime pour sa part que ces interpellations étaient "pour nous, Loyalistes et Rassemblement, la condition sine qua none, à la reprise d’un dialogue serein pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Tout n’est pas réglé et le retour à l’ordre doit continuer de s’intensifier. Notamment au Mont-Dore. Cependant, après un mois de désarroi, le retour à un état de droit apparaît possible."
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