Crise en Nouvelle-Calédonie. Les effectifs scolaires complètement chamboulés

L'école Adrienne Lomont située au coeur des tours de St Quentin
280% de radiations en plus dans le second degré depuis le début des émeutes. Le chiffre est colossal. Plus de deux mois après la crise du 13 mai, les chiffres précis de ces radiations, c'est-à-dire des jeunes que l’on désinscrit des établissements scolaires, ont été communiqués. C’est la direction générale des enseignements de la Nouvelle-Calédonie qui les a publiés.

Dès les premières semaines, ce ne sont pas seulement les entreprises qui ont été prises pour cible par les émeutiers. Des établissements scolaires sont partis en fumée. Aujourd'hui, le monde de l'éducation est dans la tourmente, alors que les inscriptions scolaires pour 2025 ont déjà débuté. Entre radiations, déplacements et disparition d'établissements scolaires, à quoi ressemblera la prochaine rentrée ?


Radiations et changements d'établissements

Selon une note d’information sur la gestion de la crise adressée par la direction générale des enseignements à destination des élus du Congrès de la Nouvelle Calédonie, de nombreux mouvements d’élèves du second degré ont été enregistrés deux mois après le début de la crise.

Sur les 30 600 élèves scolarisés avant les émeutes, 327 d’entre eux ont changé d’établissement contre 86 dans la même période en 2023. Soit une augmentation de 280% des radiations. Ces mouvements concernent principalement les collégiens, au nombre de 256. Le nombre de lycéens ayant changé d’établissement s’élève quant à lui à 71.

Ces mouvements internes concernent quasi-exclusivement les établissements situés en province Sud.
Parmi les 309 élèves scolarisés, 110 ont poursuivi leur scolarité en province des Iles Loyauté, 7 en province Nord et 192 élèves ont changé d’établissement au sein de la province Sud.


Les élèves de primaire désertent la province Sud

L’académie a également enregistré 194 départs d’élèves scolarisés dans le second degré hors de Nouvelle-Calédonie, des départs qui concernent principalement des élèves scolarisés en province Sud. Il y a quelques jours, c'est Sonia Backès, présidente de la province qui s'emparait de son compte Facebook pour parler de ces radiations en cascade. Elle a publié les chiffres qui concernent cette fois-ci les écoles primaires.

Le tableau fait un comparatif avec l'année 2023. La plupart des élèves radiés cette année, entre le 14 mai et 21 juillet, seront finalement scolarisés dans l'Hexagone, un grand nombre en province des Îles également.