Crise en Nouvelle-Calédonie : le site minier de la SLN à Népoui a-t-il repris son activité ?

Entrée de la mine SLN Bernheim, au pied du massif du Kopeto, à Poya.
La SLN est, elle aussi, grandement fragilisée par la crise en Nouvelle-Calédonie avec l’accès à ses sites du territoire bloqué par les barrages et des actes de vandalismes sur certains d'entre eux, à Kouaoua et Thio notamment. Pour continuer à être alimentés et survivre, les fours de l’usine de Doniambo ont besoin de minerai. Ce mercredi matin, le site de Népoui a repris son activité comme l'a constaté une équipe de NC La 1ère.

Ce sont des habitants de Népoui à Poya, qui ont informé NC La 1ère ce mercredi matin, de la reprise de l'activité des camions sur les routes de la mine Bernheim. Pas de réponse ou de confirmation, pour le moment, du côté de la direction de la SLN. 

Notre équipe s'est rendue sur place, et a pu observer les camions descendre de la mine, pour alimenter les fameux "stocks de bord de mer". Il s'agit de terre stérile. Cette terre, servira uniquement à alimenter les fours de la SLN, en urgence. 

Les mines de la SLN sur la Côte Ouest ont repris le travail au 29 mai 2024 ©Brice Bachon - NC La 1ère

Besoin vital et urgent

Pas de minéraliers en revanche pour l'instant sur le port. Mais selon des rouleurs sur place, le chargement pourrait être prévu pour ce vendredi. Il prendra ensuite la direction de l'usine de Doniambo, à Nouméa. 

Un ravitaillement en minerai indispensable, car les fours en ont besoin pour continuer à fonctionner. Un besoin vital et urgent, car "sans minerai en qualité et en quantité suffisante", les fours de Doniambo risquent d'être "irrémédiablement endommagés" et pourraient "s'arrêter définitivement de fonctionner". C'est ce qu'assurait l'intersyndicale de la SLN, le 23 mai dernier. 

Une solution, voire une entente, semble avoir été trouvée, entre la SLN et les membres des barrages de la côte Ouest, pour sauver l'outil industriel.