•
L’homme, qui refuse son extradition, a été entendu hier par l’avocat général de la cour d’appel et comparaîtra le 26 mai devant la Chambre de l’instruction. Mais il s’en est fallu de peu qu’il soit remis en liberté. La Chine avait en effet deux mois pour transmettre sa demande d’extraction. Or, quelques jours avant la date limite, aucun document officiel n’était encore parvenu au ministère des affaires étrangères. Sans feu vert de Pékin, la justice n’aurait eu donc d’autre choix que de remettre ce sexagénaire en liberté. Le 6 juin, huit jours avant la date limite, la demande d’extradition est finalement tombée. Et hier après-midi, l’avocat général près de la Cour d’appel a pu entendre ce ressortissant chinois. Activement recherché pour avoir détourné 240 millions de francs dans son pays d’origine, l’escroc présumé refuse d’être extradé vers la Chine. C’est désormais à la chambre de l’instruction de statuer sur son sort, en examinant sur la forme, et non sur le fond, la validité de cette demande d’extradition. Si cette demande est validée, il reviendra alors au Premier Ministre Edouard Philippe d’en autoriser l’exécution par décret.