Plus de cours et pas d'examens au Conservatoire de musique de Nouméa. L'établissement est en grève illimitée suite à l'annonce faite par les provinces de supprimer toutes subventions. Ces coupes budgétaires menacent le secteur culturel dans sa globalité. Une mobilisation est prévue ce mardi.
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Le mouvement de grève initié par la Fédération des fonctionnaires a pour but de dénoncer :
Steeves Teriitehau - chef du service administratif et financier répond à Thierry Rigoureau et Sylvie Hmeun.
53 personnes sont menacées de perdre leurs emplois.
Alain Guarese - directeur de l'AFMI répond à Thierry Rigoureau et Sylvie Hmeun
Sud : revirement de situation
La province Sud est revenue sur sa décision cet après-midi. Elle versera finalement 45 millions par an au lieu des 47 millions F cfp.
En revanche,le Nord et les Îles maintiennent leur position.
Vers la "disparition d'un outil de cohésion sociale"
Au-delà de la culture en elle-même, ils s'inquiètent de la disparition de "notre capacité de l'utiliser comme outil de cohésion sociale".
Sur le terrain, des acteurs sociaux partagent leur inquiétude alors que se profile en 2018 un référendum sur l'indépendance, qui pourrait agiter les quartiers sensibles.
"L'enseignement musical et la lecture publique sont en passe de disparaitre en province nord, la Bibliothèque Bernheim abandonne des pans entiers de ses missions et le Théâtre de l'Ile est appelé à supprimer ses séances scolaires et ses formations", disent-ils, annonçant un "mouvement" pour mardi.
"Très attentif à la situation du Conservatoire, les présidents des exécutifs du gouvernement et des trois provinces ont déjà eu une première séquence d’échanges. D’autres réunions sont d’ores et déjà programmées."
L'intégralité du communiqué ci-dessous :
- la suppression des 128 millions F cfp de subventions de la province Nord et
- une diminution des 28 millions F cfp de la province des Iles.
- la province Sud a, elle aussi, revu sa dotation à la baisse, elle passerait de 47 à 40 millions Fcfp.
Steeves Teriitehau - chef du service administratif et financier répond à Thierry Rigoureau et Sylvie Hmeun.
Quel avenir pour l'AFMI : association de formation de musicien intervenant ?
Ces coupes budgétaires touchent le Conservatoire et par conséquent l’AFMI, l’Association de formation des musiciens intervenants. Créée en 2001, cette association née de la volonté politique de la province Nord se voit aujourd'hui "lâcher" par la même institution qui l'a vu naître.53 personnes sont menacées de perdre leurs emplois.
Alain Guarese - directeur de l'AFMI répond à Thierry Rigoureau et Sylvie Hmeun
Sud : revirement de situation
La province Sud est revenue sur sa décision cet après-midi. Elle versera finalement 45 millions par an au lieu des 47 millions F cfp.
En revanche,le Nord et les Îles maintiennent leur position.
Mardi : mobilisation du secteur culturel
Les principaux responsables du secteur culturel public en Nouvelle-Calédonie ont dénoncé ce lundi dans un courrier "un démembrement significatif et irréversible" de leurs actions en raison des coupes budgétaires envisagées par le gouvernement local."Le secteur culturel n'a jamais autant été autant en danger d'appauvrissement", disent les signataires du courrier, qui dirigent notamment :
- le Conservatoire de musique,
- le Musée maritime,
- le Centre culturel Tjibaou,
- la Maison du livre ou
- l'Académie des langues kanak.
Bien que les arbitrages du budget 2018 de l'archipel n'ont pas encore eu lieu, les professionnels de la culture ont connaissance des coupes sombres en vue, dans un contexte de rigueur. "Après s'être réunis pour confronter nos difficultés respectives, il est apparu assez clairement que l'exercice budgétaire 2018 constituera un démembrement significatif et irréversible de l'action culturelle en Nouvelle-Calédonie", disent ils."l'exercice budgétaire 2018 constituera un démembrement significatif et irréversible de l'action culturelle en Nouvelle-Calédonie"
Vers la "disparition d'un outil de cohésion sociale"
Au-delà de la culture en elle-même, ils s'inquiètent de la disparition de "notre capacité de l'utiliser comme outil de cohésion sociale".
Sur le terrain, des acteurs sociaux partagent leur inquiétude alors que se profile en 2018 un référendum sur l'indépendance, qui pourrait agiter les quartiers sensibles.
Les signataires du courrier demandent un entretien avec le président du gouvernement local, Philippe Germain. Ils estiment qu'une "centaine d'emplois est en jeu"."une "centaine d'emplois est en jeu".
"L'enseignement musical et la lecture publique sont en passe de disparaitre en province nord, la Bibliothèque Bernheim abandonne des pans entiers de ses missions et le Théâtre de l'Ile est appelé à supprimer ses séances scolaires et ses formations", disent-ils, annonçant un "mouvement" pour mardi.
La réponse du Gouvernement
Dans un communiqué de presse, le gouvernement indique que le conservatoire de musique et de danse a été privilégié : "Malgré l'exercice de rigueur budgétaire demandé à l'ensemble des établissements publics de Nouvelle-Calédonie, le Conservatoire fait figure d'exception. Il a bénéficié d'une augmentation de la part de sa dotation de 33,4 millions Fcfp entre 2016 et 2017.""Très attentif à la situation du Conservatoire, les présidents des exécutifs du gouvernement et des trois provinces ont déjà eu une première séquence d’échanges. D’autres réunions sont d’ores et déjà programmées."
L'intégralité du communiqué ci-dessous :