La cybercriminalité et les cyberviolences à caractère sexuel sont des fléaux qui touchent principalement les mineures calédoniennes. Sur le territoire, des centaines de photos de jeunes filles et adultes dénudées se retrouvent dans des groupes Messenger sans le consentement des victimes. Ce phénomène est appelé "revenge porn".
Brad*, bénévole pour l'association Truly, a inflitré sous une fausse identité une quinzaine de groupes. Il témoigne de la vitesse à laquelle se forme ces groupes. "Malheureusement, ces types de groupes-là, vous en fermez un, dans la demi-journée, il y en a un autre qui est créé."
Deux ans d'emprisonnement
Les membres des groupes Facebook ne se contentent pas de diffuser les vidéos. "Ils font circuler les profils Facebook. Je vous passe les commentaires parce qu'il y a un peu de tout. C'est un fléau ", précise Brad.
Le lieutenant-colonel Bruno Goy, officier en charge de la police judiciaire à la gendarmerie nationale explique que "sur l'ensemble des faits de cybercriminalité constatés par la gendarmerie, 3% représentent des affaires concernant les mineures victimes."
"La diffusion de ces images sans le consentement de la jeune victime est un délit qui est puni de deux ans d'emprisonnement. Celui qui diffuse à l'insu de la victime, à l'insu de la personne des images à caractère sexuel s'expose aussi" à la même peine, rappelle le lieutenant-colonnel.
* Le prénom a été modifié.