Dans les jardins calédoniens, les plantes comestibles ont la côte

Au Salon du jardinage, les clients sont venus nombreux chercher des plantes pour garnir leurs assiettes et pas seulement embellir leur jardin.
Alors que la 29ème édition du Salon du jardinage et de la motoculture a fermé ses portes, dimanche, à Nouméa, une tendance se dessine, doucement mais sûrement en Calédonie : la volonté de reprendre en main son alimentation chez de nombreux consommateurs. A la fois pour des raisons sanitaires et économiques.

Je suis ce que je mange. L'adage semble parler à de plus en plus de Calédoniens, conscients que leur alimentation est le carburant de leur organisme, avec l’eau. 

La pandémie aurait elle réveillé certaines consciences ? C'est en tous cas ce que constate Jean-Philippe Bougault, élu à la chambre d'agriculture et de la pêche de Nouvelle-Calédonie. "Depuis le premier confinement, les gens se sont un peu recentrés sur leur jardin pour s’occuper, et du coup, l’engouement a continué, constate le professionnel. On voit qu’il y a une recherche de tout ce qui est nourriture, à faire soi-même ou directement en achat chez le producteur. Et il y a une vraie diversité dans ce qu’ils souhaitent planter."

Traçabilité et bon marché

Le "do-it yourself" (faire soi-même en anglais), n’est plus seulement une tendance. Cela devient une nécessité, pour de multiples raisons. A commencer par la méfiance à l’égard des produits non traçables. "Les grandes surfaces, c’est pas mon truc, confie cette cliente devant un rayon du salon du jardinage, spécialisé dans les plantes comestibles. Tu sais ce que tu plantes donc tu sais ce que tu manges. En partant du principe que ton alimentation peut jouer un rôle sur ta santé. Car les plantes soignent aussi."

Les plantes comestibles ne manquent pas dans les rayons, comme ce plant de fraises.

Léa, elle, mange ce qu’elle cultive depuis vingt ans. Non seulement, elle est en pleine forme, mais elle fait aussi de sacrées économies. "Acheter au marché, c’est cher. J’ai un petit jardin. Le week-end, je ramasse un peu de maïs. J’achète rien."

Parmi les autres arguments, il y a aussi le goût, ajoute cette autre cliente, pour laquelle « y’a pas photo », entre les produits de grandes surfaces et ceux de son potager. 

Le bio à toutes les sauces

Sur le plan relationnel, le rapport avec le maraicher pèse dans la balance. Malgré cela, le client doit rester vigilant vis-à-vis des slogans, car le bio a parfois bon dos.

« Je suis certifié bio en production végétale. On a un petit problème, c’est qu’il y a des gens qui utilisent ce label, alors qu’ils ne l’ont pas, déplore Philippe Deschamps, producteur de substrats, de paillage et d'engrais.  Ce qui serait bien, ce serait que le consommateur demande à celui qui lui vend des légumes ou autre chose de lui présenter son certificat. » 

Plus que jamais, l’alimentation redevient une philosophie de vie en Calédonie, que l’on pourrait traduire par : « Je mange ce que je suis ».

Voyez ce reportage de Karine Arroyo et David Sigal

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Les vertus du citron, véritable "alicament"

Preuve que les bienfaits de notre alimentation intéressent, un atelier sur les vertus du citron était proposé, ce samedi, à Rivière-Salée. Cet agrume est considéré comme un " alicament". C'est-à-dire qu'il est à la fois un aliment et un médicament naturel. Cet atelier a permis d'exposer les multiples propriétés de ce fruit réputé pour sa vitamine C.

Karine Arroyo et David Sigal y étaient pour nous. Un reportage à découvrir ici. 

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