Débrayage de l'équipe encadrante en raison d'un caillassage qui a touché des enfants à l'école catholique de Dumbéa

442 élèves, en maternelle et en primaire, sont scolarisés à l'école catholique de Dumbéa.
Mardi 22 octobre, trois élèves de l'école catholique de Dumbéa, ont été touchés par un caillassage lors de la pause déjeuner. Les auteurs présumés visaient à l'origine les caméras derrière l'établissement, mais les cailloux ont ricoché sur les élèves. En réaction, l'équipe encadrante a organisé un débrayage de 8 heures à 8 h 55. Le gouvernement et la ville de Dumbéa ont réagi à la nouvelle ce mercredi 23 octobre.

De 8 heures à 8 h 55, ce mercredi 23 octobre, un débrayage a été organisé par l'équipe encadrante de l'école catholique de Dumbéa en réponse au caillassage dont trois enfants ont été victimes la veille. Pendant la pause du midi, alors qu'ils étaient dans la cour, "des cailloux ont ricoché et les ont touchés". Les jeunes, auteurs présumés, auraient pour cible "les caméras installées derrière l'établissement", selon la directrice de l'établissement Marielka Launay. Les auteurs présumés des faits seraient "malheureusement déjà bien connus des forces de l’ordre", précise la ville de Dumbéa dans un communiqué.

"Essayer de trouver une solution"

"Ce matin, on fait un débrayage. On va surveiller simplement nos élèves. Il n'y aura pas d'activités, nous restons tous en dehors", explique Marielka Launay. La directrice de l'école catholique est "surprise","beaucoup de parents sont venus". À 16 h 30, une réunion est organisée avec les parents, la direction de l'école, un représentant diocésain, la brigade de la gendarmerie et un représentant du Fonds social de l'habitat. De plus, les auteurs présumés auraient confié à la directrice qu'ils seraient présents cet après-midi. À l'issue de cette assemblée, Marielka Launay souhaite "essayer de trouver une solution" et "mettre en place" des actions "pour que ce type d'actes n'arrive plus jamais".

Une plainte déposée

Un parent, dont l'enfant a été touché à l'épaule par une pierre, a déclaré avoir porté plainte. Son fils est marqué psychologiquement.

Le gouvernement apporte son soutien

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, dans un communiqué ce mercredi 23 octobre, "condamne avec la plus grande fermeté et exprime son indignation face à ces actes de violence délibérés et irresponsables qui n’ont pas leur place dans notre société, et encore moins dans un environnement scolaire".

L'école, lieu sacré de transmission des savoirs, doit être préservée de toute forme d’agression. Ces agissements ne font qu’accroître l'inquiétude des familles et de la communauté éducative, qui aspirent à une sécurité renforcée dans les lieux dédiés à l'instruction et à l'épanouissement de leurs enfants

Communiqué du gouvernement du mercredi 23 octobre 2024

L'institution apporte "son soutien total à l’ensemble de l’équipe éducative de l’école catholique, aux enfants et à leurs familles". "Il est essentiel que chacun se sente en sécurité au sein des établissements scolaires, des lieux où le respect, l'apprentissage et la bienveillance doivent primer".

La réaction de la ville de Dumbéa

"Le maire de Dumbéa et l’équipe municipale condamnent avec la plus grande fermeté ces faits de délinquance et apportent tout leur soutien aux enfants, aux familles et à l’ensemble de l’équipe éducative aujourd'hui choqués. Ils félicitent la police municipale pour sa grande réactivité dans cette affaire", réagit la commune. 

La Ville de Dumbéa poursuit son travail avec les bailleurs sociaux, les familles, la gendarmerie et la police municipale pour que cessent ces actes de vandalisme qui engendrent un sentiment d'insécurité et sont tout à fait inacceptables.

Communiqué de la ville de Dumbéa

En tout, 442 élèves, en maternelle et primaire, sont inscrits à l'école catholique de Dumbéa.

Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu

©nouvellecaledonie