Décès lors d'une fête dans le Grand Sud : une infirmière accusée d'avoir fourni de la drogue

A gauche, l'avocate de la partie civile, Me Despujols. A droite, l'avocat de la défense, Me Martin Calmet.
Une infirmière comparaissait en appel ce mardi 28 mars, devant le tribunal correctionnel de Nouméa. Elle est accusée d’avoir fourni de la drogue et entraîné le décès d’un ami le 3 mars 2018, lors d'une soirée dans le Grand Sud de la Nouvelle-Calédonie. En première instance, en juillet 2022, elle avait écopé de quatre ans de prison dont un avec sursis.

Cette affaire met en exergue une consommation excessive d'alcool et de produits stupéfiants lors d'un évènement festif. Les faits se sont déroulés à Port Boisé, en mars 2018. A cette époque, l'accusée, une infirmière de profession, déclare avoir reçu un paquet, contenant de la poudre ; cette poudre, elle va la consommer avec un groupe d'amis dont la victime fait partie. Il s'agit d'un homme de 44 ans. Ce dernier fait un malaise puis décède rapidement. L'autopsie révèlera de fortes consommations d'alcool, d'opiacées et de kava dans le sang et l'urine de la victime.

Coupable ou non-coupable ?

Pour Claire Lanet, qui représente le ministère public, l'accusé est responsable du décès de la victime, c'est elle qui a fourni de la drogue, de l'héroïne de rue, probablement coupée avec des produits chimiques dangereux. Elle requiert la même peine qu'en première instance, soit quatre ans de prison. Cependant, elle ajoute deux ans avec sursis probatoire.

Pour maître Martin Calmet, l'avocat de la défense, le prélèvement de fluide dans le nez de la victime ne permet pas de certifier l'existence d'héroïne et de MDMA, une drogue ayant des propriétés stimulantes comme l'amphétamine. Maître Calmet plaide la relaxe de sa cliente. Le tribunal annoncera son délibéré le 9 mai prochain.