Décisions du gouvernement : gestion de l’aérodrome à Magenta, label "bas carbone", exportation de minerai ou transport scolaire

L'aérodrome de Magenta vu de la piste.
Réuni ce mercredi en séance collégiale, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a pris des décisions qui concernent le transport aérien, la transition énergétique, la filière nickel ou le financement des déplacements scolaires.

A compter du 1er  janvier 2024, l’aérodrome de Magenta devrait être exploité par… la CCI. Comme depuis 2013. Mais la Chambre de commerce et d’industrie a pu redouter qu’il en soit autrement. En avril 2022, le Congrès autorisait l'ouverture à la concurrence proposée par le gouvernement. Au final, une seule offre a été déposée. Celle de la CCI, qui a été choisie. L'exécutif calédonien a donc préparé un texte du Congrès afin qu'il autorise le président, Louis Mapou, à signer le contrat pour attribuer à la chambre consulaire la délégation de service public.

Vers un label "bas carbone"

Autre projet de délibération arrêté ce mercredi en séance collégiale, la création d'un label "bas carbone". Dans le contexte du schéma pour la transition énergétique, "il s’agit d’un cadre de certification climatique volontaire qui permet de contribuer à l’atteinte des objectifs de réductions des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs (forêt, agriculture, transport, bâtiment, déchets, etc.) et de les valoriser économiquement". Le label pourra être attribué à des projets permettant de réduire les émissions anthropiques de gaz à effet de serre.

Le texte destiné au Congrès prévoit de confier la compétence pour attribuer le label au président de l’assemblée de province sur le territoire où le projet sera réalisé. Dans le cas d'un projet sur plusieurs provinces, le président décisionnaire serait celui de la zone dans laquelle le plus grand volume de réduction d’émission est localisé. 

La SMGM autorisée à exporter plus vers la Chine

Le gouvernement a aussi prolongé la validité d'une autorisation donnée à la Société minière Georges-Montagnat. Celle de céder du nickel basse teneur "au bénéfice final de sociétés chinoises via la société Glencore International AG". Elle est accordée du 6 novembre 2023 au 30 juin 2024, pour 330 000 tonnes humides de minerais maximum par an.

"Depuis 2022, les commandes de minerai des fondeurs japonais diminuent", pose le communiqué diffusé après la séance collégiale. "Cette tendance s’est très fortement accentuée courant 2023 (…) Afin de maintenir son activité, la SMGM a cherché à expédier son minerai vers ses autres clients en Chine pour lesquels elle bénéficie d’une autorisation d’exportation." Des exportations qui ont peu à peu augmenté, jusqu'à atteindre la limite de l'autorisation actuelle.

Décision en lien avec celle-ci, substituer des quotas détenus par le "petit mineur" : "La subrogation porte sur l’octroi d’un tonnage additionnel de 250 000 tonnes humides au maximum par année calendaire, décompté sur le quota à destination du Japon, pour une période transitoire et renouvelable, limitée au 30 juin 2024".

Des millions distribués pour le transport scolaire

Loin des minéraliers, retour sur la terre ferme. Le gouvernement a attribué environ 178 millions afin de financer le transport scolaire au titre de l'année 2023. Un poste très coûteux pour de nombreuses communes et intercommunalités calédoniennes, contraintes de le prendre à leur charge d'une façon ou d'une autre. La caisse des écoles de Lifou obtient 23 millions. La mairie de Koné, 13,5 millions. Plus de neuf pour Canala et quasiment autant pour Hienghène ou Poindimié. Plus de huit pour la caisse des écoles de Bourail ou la commune de Ponérihouen. Plus de sept pour Maré, Houaïlou ou Poya. Environ six pour Kaala-Gomen, un peu moins pour Ouégoa, etc.  29 municipalités, caisses des écoles ou SIVM sont concernés.