Le projet de délibération était dans les cartons depuis 2019. La commission permanente du Congrès a adopté hier la mise en affermage de la gestion de l’aérodrome de Magenta, autrement dit, son ouverture à la concurrence.
Une décision qui inquiète la CCI, gestionnaire de la structure depuis 2013. "Cette mise en concurrence vient mettre en danger la mutualisation nécessaire des plateformes aéroportuaires calédoniennes. Or, cette mutualisation est pour nous une voie importante pour limiter les coûts."
Aujourd’hui, la plateforme aux 465 000 voyageurs annuels connaît des problèmes de vétusté et de parking. Mais "si la CCI est le gestionnaire de l’aéroport, la compétence de l’entretien et des investissements est du ressort de la Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement a engagé ces dernières années des travaux d’amélioration de qualité de service, mais il ne dispose plus aujourd’hui de marge de manœuvre budgétaire pour réaliser ces impérieux travaux", estime la CCI dans une note adressée aux élus du Congrès.
Pas d'unanimité
Pour le gouvernement, l’ouverture à la concurrence est la procédure normale d’attribution d’un marché et le contrat signé avec la CCI, renouvelé tous les ans, avait au départ été conclu dans le cadre du protocole d’accord de fin de conflit de 2011 et n’avait pas vocation à perdurer.
L’Avenir en confiance a voté contre le texte, estimant qu’il ne servirait qu’ "à donner la préférence à des multinationales au lieu d’entreprises locales et d’établissements publics qui fonctionnent."
La délibération ayant été adopté, un appel d’offres va être lancé pour la conclusion d’une délégation de service public de 7 ans.