DÉCRYPTAGE. Au moins 350 procédures de faillite lancées en Nouvelle-Calédonie

Le tribunal mixte de commerce à Nouméa le 17 mars 2023.
Depuis les émeutes de la mi-mai, en Nouvelle-Calédonie, de nombreuses enseignes sont obligées de lâcher l'affaire. Mais avant le stade de la liquidation, il existe une série de procédures. Faillite, sauvegarde, redressement… De quoi parle-t-on ? Éléments d'explication.

À ce jour, au moins 350 dossiers de faillite sont en cours en Nouvelle-Calédonie, pour des PME ou des petits commerces. Des chiffres qui ne devraient faire que grimper, la plupart des procédures n'ayant pas commencé avant mai. Et si l'on en croit les chefs d'entreprise, les assurances ne joueraient par le  jeu, beaucoup refusant de prendre en charge les émeutes. Quoi qu'il en soit, les acteurs économiques n'ont pas de visibilité sur les six prochains mois. 

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Infographie de la situation qu'affrontent les PME et petits commerces calédoniens en septembre 2024.

Faillite

Attention, la faillite ne signifie pas forcément la fermeture définitive de l'établissement. Elle intervient en fait lorsque le dirigeant n'est plus en mesure de rembourser ses dettes. Il doit alors s'adresser au tribunal de commerce, qui décide d'ouvrir une procédure de sauvegarde ou de redressement.

Sauvegarde

La sauvegarde permet, durant six à dix-huit mois, de mettre en place les mesures destinées à ramener une situation viable. Le recours à cette procédure s'avère en forte hausse.

Redressement

À la fin de cette période, soit les mesures sont validées, soit le juge décide le redressement judiciaire. L'entreprise est alors administrée par le liquidateur, qui peut décider de geler ou échelonner les dettes. 

Liquidation

Si ça ne suffit toujours pas, la liquidation est le recours juridique le plus grave : elle va entraîner l'arrêt total de l'activité  et la disparition définitive de l'entreprise.