6 navires de pêche illégale ont été saisis par la justice en un an et demi en Nouvelle-Calédonie. Quel est leur sort ? Et où part l’argent de la vente des produits de la pêche saisis ?
Caroline Moureaux avec Brigitte Whaap et Gaël Detcheverry •
27 millions issus de la vente des produits de la pêche
En plus des bateaux, les affaires maritimes ont saisi les résultats de ces pêches illégales, principalement des bêches de mer (holothuries) qui ont été vendus au plus offrant. Des ventes qui ont rapporté jusqu’à ce jour 27 millions de francs CFP.
La majeure partie de cette somme a été utilisée « pour payer l’ensemble des frais relatifs à la gestion des navires, et surtout à leur destruction » indique le Haut-Commissariat qui poursuit : « toutes ces prestations (dépollution des navires selon les règles environnementales, remise à flot, brutale, ensouillage, démantèlement, etc.) ont été confiées à des entreprises locales. »
La découpe du navire, le tri des déchets et leur recyclage ou leur enfouissement, le plus gros des chantiers, a été confié à l’AFPA,
l'association pour la formation professionnelle des adultes dans le cadre d'ateliers d'insertion.
Le Haut-Commissaire Thierry Lataste, accompagné de Jean Louis Fournier, commandant de la zone maritime, et du procureur de la République Alexis Bouroz a visité ce matin le chantier de déconstruction.
Il est revenu au micro de Brigitte Whaap et Gaël Detcheverry sur ces opérations et sur la lutte contre les pêcheurs clandestins.
L’Etat et le gouvernement mobilisés pour lutter contre la pêche illégale
Depuis l’an dernier, l’Etat a déployé des moyens importants pour lutter contre ces navires clandestins, en termes de surveillance aérienne et de contrôles maritimes, mais aussi au niveau de la diplomatie en saisissant les autorités vietnamiennes du problème. Il s’agit également d’apporter une réponse judiciaire ferme et rapide.
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie participe aussi à cette bataille en mettant à disposition ses services comme les affaires sanitaires vétérinaires ou maritimes et la sécurité civile.
L’Union européenne réagit également en menaçant de fermer le marché européen aux produits d’importation d’origine vietnamienne si le Vietnam ne prend pas des mesures plus efficaces contre la pêche illégale.
Le capitaine de vaisseau Jean-Louis Fournier, commandant de la zone maritime, revient sur la surveillance de nos eaux. Il répond à Brigitte Whaap et Gaël Detcheverry