Au total en France, 14 322 femmes enceintes ont été "exposées" au valproate de sodium, la substance active de l'antiépileptique Dépakine, entre 2007 et 2014, selon une étude publiée mercredi par les autorités sanitaires. Parmi elles, 563 habitent dans les Départements d'Outre-mer.
•
La Dépakine, qu'est ce que c'est ?
Commercialisée depuis 1967 en France, ce médicament était utilisé dans 57% des cas contre l'épilepsie et dans 43% des cas pour des troubles bipolaires sous des appellations différentes, notamment Dépakote et Dépamide.
Quels effets indésirables ?
La Dépakine est aujourd'hui sur la sellette comme tous les médicaments à base de valproate de sodium, à cause d'un risque élevé - de l'ordre de 10% - de malformations congénitales mais également d'un risque accru d'autisme et de retards intellectuels et/ou de la marche, pouvant atteindre jusqu'à 40% des enfants exposés.
Combien de femmes enceintes exposées ?
L'étude menée par l'agence du médicament ANSM et la caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) montre qu'entre 2007 et 2014, sur l'ensemble de la France, 14 322 femmes enceintes ont été exposées. Seuls les chiffres globaux pour l'ensemble des DOM figurent dans le document : 563 femmes enceintes dans les Départements d'Outre-mer ont été exposées à la Dépakine entre 2007 et 2014.
Et maintenant ?
Dans la foulée de la publication de ce rapport, la ministre de la santé Marisol Touraine a annoncé qu'un dispositif d'indemnisation des victimes allait être voté par le Parlement d'ici la fin de l'année 2016. Une seconde étude va également être menée pour évaluer les conséquences sanitaires sur les enfants exposés à la Dépakine.