Jeudi matin, centre-ville de Nouméa. Dans une station-service très fréquentée, Muriel observe avec satisfaction la pompe remplir le réservoir de son véhicule. Elle s'est lancée tôt dans un périple, depuis Dumbéa-sur-mer, pour trouver du carburant.
J’ai fait trois stations : plus d’essence. J’arrive à Nouméa, j’en fait une autre : plus d’essence non plus.
Muriel, automobiliste en quête
Cuves fermées
Elle est officiellement la dernière cliente qui a été servie en sans-plomb, à la station de la Victoire, ce jeudi. Les cuves à essence sont refermées dans la foulée. Certains clients pestent contre le blocage, d'autres se veulent plus philosophes.
C’est surtout pour les services de secours, etc que je me fais du souci. Après, c’est la vie. On accepte et on espère que les discussions vont aboutir.
Jérémy, client philosophe
Des employés débordés
Dans d'autres stations de Nouméa, même constat, jeudi matin : des files d'au moins trois, quatre véhicules patientent derrière chaque pompe. Route de l’Anse-Vata, Joakim est obligé de courir pour répondre à la demande.
On a été pris d’assaut depuis très tôt ce matin et ça continue. On est saturés. Ce n’est pas la meilleure journée!
Joakim, pompiste
A Lifou aussi
Des scènes similaires se produisent en dehors de l’agglomération nouméenne. A Lifou, par exemple.
Voyez aussi le reportage télé de Caroline Antic-Martin et Claude Lindor :