Des actions renforcées contre le trafic de stupéfiants

Le cannabis est le principal stupéfiant consommé en Nouvelle-Calédonie.
S’il n’existe pas de délinquance organisée en matière de stupéfiants en Calédonie, le nombre de ces infractions par habitant reste tout de même supérieur au niveau national. Face au risque de banalisation de la production et de la consommation de cannabis, la lutte contre le trafic devrait s’intensifier cette année.

Sur le papier, les chiffres sont plutôt encourageants. L’année 2021 connait une baisse des infractions liées aux stupéfiants : - 31,4 % par rapport à 2020.

Au total, on dénombre 1 132 faits l’an dernier, contre 1 649 l’année précédente. 

Le taux reste néanmoins élevé une fois rapporté à la population : 4,17 infractions pour 1 000 habitants. Il se révèle également supérieur à la moyenne nationale : 3,2 infractions pour 1 000 habitants, avec une différence notable par rapport à d’autres régions ou territoires de France : "l’absence manifeste de délinquance organisée dans ce domaine", pointe le bilan 2021 de lutte contre la délinquance, dressé par le haut-commissariat de Nouvelle-Calédonie. 

Missions conjointes avec les douanes 

Le cannabis, produit localement, représente l’essentiel du trafic de stupéfiants en Calédonie. Or, l’Etat, compétent en matière de sécurité, veut prévenir "le risque de banalisation de (s)a culture et de (s)a consommation" car il est "souvent le prélude à des conduites aggravées".

Un "effort particulier" sera fait sur la lutte contre ces infractions, mais en associant d’autres services que les gendarmes ou la police nationale. "Les douanes sont très performantes dans ce domaine", indique Julien Pailhere, le directeur de cabinet du haut-commissaire de la Nouvelle-Calédonie. 

Davantage de contrôles des colis postaux

Cette recherche de stupéfiants sera menée autant que possible, notamment lors de contrôles routiers. "On va essayer aussi de densifier les contrôles, dans les lieux d’entreposage des colis postaux, parce qu’il y a un phénomène de livraison, soit par la voie des airs, soit par voie maritime, de colis qui contiennent des stupéfiants", prévient Julien Pailhere.

La douane devrait aussi se doter d’un bateau "pour permettre d’arraisonner éventuellement des navires ou de petites embarcations dont on soupçonne qu’elle transporterait des stupéfiants", annonce le directeur de cabinet du haut-commissaire. 

A revoir, cette émission sur la surconsommation de cannabis chez les jeunes calédoniens.