Pour faire face à la crise sanitaire actuelle, différents dispositifs de soutien économiques ont été proposés par les autorités. Parmi eux, le PGE : prêt de trésorerie fait par les banques, et garanti par l’État et le FSE : fonds de solidarité aux entreprises, largement sollicité en mars-avril dernier par les petites et moyennes structures.
C’est le FSE qui a été élargi par l'État. « Le dispositif couvrait avant l’ensemble des entreprises qui avaient été administrativement fermés et qui n’avait pas le choix » explique Baptiste Faure, secrétaire général du CPME, « pour ceux qui avait seulement une baisse de chiffres, l’aide était proportionnel au niveau de pertes. »
Tous les adhérents ont maintenant reçu une aide
Sur le millier d’adhérents de la CPME, 60% ont bénéficié du fonds de solidarité et à quelques rares exceptions, tous ont reçu une aide. L'annonce faite par l’État sur l'élargissement des aides est donc bien accueillie. La révision des critères souhaitée par les acteurs économiques locaux a été prise en compte. « Les critères d’éligibilité et les dossiers étaient très compliqués à monter donc là on va avoir des dossiers plus simples et rapides, aussi les entreprises créées après 2019 pourront être éligibles » déclare Mimsy Daly, présidente du MEDEF-NC.
Après une très longue attente, l’arrêté reconduisant le dispositif de chômage partiel doit lui être signé mercredi prochain. 632 millions CFP sont prévus, pour les entreprises et sous-traitants, notamment du secteur aérien et du tourisme. 200 millions CFP seront consacrés pour les entreprises qui ont été contraintes de fermer en mars dernier soit 2000 entreprises concernées. Au total, 1.8 milliards CFP ont été débloqués en août.
« Nous avons vraiment valorisés la nécessité d’accélérer ces remboursements, ne serait-ce que pour redonner confiance aux entreprises »
Le MEDEF-NC espère par ailleurs un étalement des échéances de remboursement du prêt garanti par l’État pour laisser la possibilité aux entreprises de reconstituer leurs fonds propres.
L'institut d'émission Outre-Mer rappelait dans une publication du mois dernier qu’il y a eu de lourdes conséquences sur le territoire avec 34 milliards CFP de pertes lors du premier confinement et environ 20 milliards pour la deuxième période. En plus des incidences du confinement externe, près de 30 milliards ont été consacrés à la fermeture des frontières et au protocole sanitaire strict des arrivées sur motifs impérieux.