Des ambassadeurs pour promouvoir le service civique

Le service civique fait recette en Nouvelle-Calédonie
321 jeunes sont engagés dans un service civique en Nouvelle Calédonie. Un dispositif national, rémunéré et accessible à tous les jeunes Calédoniens âgés entre 16 et 25 ans. Ce mercredi, plusieurs d'entre eux ont expliqué les raisons et les bénéfices de cet engagement dans le but d'inciter d'autres jeunes à suivre leur exemple.

Ludivine Deyzieux et Samuel Poirel sont ambassadeurs du service civique. Après sept mois à la direction de la culture, de la jeunesse et des sports de la province Sud pour l’une et trois ans à l’antenne du haut-commissariat de Poindimié pour l’autre, ils encouragent les jeunes à marcher dans leurs pas.
"J’ai fait une école d’ingénieur dans l’eau et l’environnement, spécialisé en hydraulique, et je voulais travailler en Outre-mer, et notamment en Nouvelle-Calédonie" explique Samuel Poirel. "Il s’est avéré que le dispositif se prêtait bien aux missions locales et aux enjeux et aux besoins locaux, en termes d’adduction en eau potable".
"Le message que je pourrais faire passer aux jeunes, c’est de s’engager afin de voir les différentes expériences que l’on peut avoir, que ça soit pour obtenir un réseau professionnel mais aussi pour s’épanouir dans les missions proposées" souligne de son côté Ludivine Deyzieux.

Une chance pour les jeunes et pour les associations

Et les missions sont nombreuses : aujourd’hui, plus de 200 collectivités, établissements publics et associations accueillent et forment des jeunes de 16 à 25 ans dans le cadre d’un service civique. Parmi elles, l’association X Graines.
"On a besoin de forces vives en semaine ou pour nous accompagner sur le terrain ou pour toutes les tâches de la vie quotidienne de l’association pour faire avancer. Donc, Marek, notre service civique, est là depuis le début de l’année et il nous aide sur toutes ces tâches là" explique Nicolas Rinck, de l’association X Graines.
"C’est une expérience professionnelle un peu parce qu’on est en contact avec une hiérarchie" commente Marek Kucharzewski, service civique. "Dans mes futurs projets professionnels, c’est bien, c’est en rapport avec l’environnement, dans le domaine qui m’intéresse".

L’engagement de la jeunesse

Avec 550 services civiques en 2021, et 321 depuis le début de l’année 2022, la Nouvelle-Calédonie montre l’exemple à l’échelle nationale. Un indicateur positif quant à l’engagement de la jeunesse dans l’avenir du pays.
"Ce sont des jeunes qui aujourd’hui ont envie de servir la collectivité, qui ont envie de se mobiliser pour une cause, et qui probablement un jour feront de très bons élus ou de très bons entrepreneurs, de très bons professionnels" souligne Patrice Faure, le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie. "Mais aussi de très bons parents, puisqu’ils éduqueront aussi leurs enfants sur l’ensemble de ces problématiques qui parfois ont été délaissées parce que c’est un problème de générations. On n’y pensait pas, et comme on n’y a pas pensé pendant longtemps, aujourd’hui, on doit essayer de réparer et le service civique en est un élément".
Depuis sa création en 2010, plus de 2 500 jeunes ont effectué un service civique sur le territoire calédonien. Un engouement qui ne semble pas près de s’arrêter avec des jeunes toujours plus motivés et une offre de mission qui devrait s’amplifier dans les prochaines années.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry 

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