« Mon loyer est de 90 000 francs et c’est bien sûr ma plus grosse charge. J’attends que mon propriétaire fasse un geste sur plusieurs mensualités sinon je ne pourrais pas m’en sortir et continuer mon activité ».
Solidarité
Solidaire, Jean-Marie Radiguet, le propriétaire de Lydia Raco ne lui fera pas payer le loyer du mois d’avril.
« On parle toujours de nos droits. On pense d’ailleurs qu’à ça dans nos sociétés privilégiées. Pour une fois, en espérant que ce soit le dernier, on a des devoirs. Soyons donc un peu solidaires. Mais égoïstement dans notre intérêt de propriétaire, il vaut mieux conserver son locataire, donc serrons nous les coudes ! ».
Changement d'activité
Un exemple de solidarité qui touche aussi d’autres calédoniens. Le propriétaire d’Armelle Cuvelard, couturière, a lui aussi décidé de l’aider pour payer son loyer. Les temps sont durs pour les artisans, ils sont obligés de renouveler leur activité.« Au début ça a été très difficile parce que mon activité s’est arrêtée brutalement car je travaille beaucoup pour les mariages. Je fais beaucoup de retouches sur les robes de mariée et les vêtements de cérémonie. J’ai donc eu l’idée, comme beaucoup, de me lancer dans la fabrication de masques en tissu », indique Armelle Cuvelard.
Depuis la fin du confinement, elle a confectionné quelques 250 masques en tissu destinés à des particuliers qui souhaitent soutenir la profession. Ce mardi, Armelle Cuvelard livre ses masques dans une pharmacie de Nouméa.
« C’est une personne qui me l’a recommandée. Ça lui donne du travail ou à d’autres. C’est vraiment une bonne chose », souligne Dominique Marc, pharmacienne.
Durant cette période difficile, les exemples de solidarité se multiplient en Nouvelle-Calédonie, de quoi apporter à la population un peu d’espoir et de chaleur humaine.
Le reportage de Natacha Cognard et de Claude Lindor