"Regarde bien loin devant, passe la première barre et pense à ton stop", conseille à l'un d'eux Laurence Lebegin, coach de l'équipe calédonienne d'équitation western. Dimanche 7 août, les cavaliers étaient à l'entraînement, dans une carrière de Païta.
En septembre, ils seront 30, dont 15 jeunes de moins de 18 ans, à se mesurer, à Benalla, dans l'Etat du Victoria, en Australie, à l'occasion du challenge Trans Tasman. Laurence Lebegin se souvient de la précédente édition de cette compétition, à laquelle elle a participé, en 2017. "C'était une grande découverte, une bonne expérience. Nous en avons tiré des enseignements pour cette fois-ci. Nous serons mieux préparés", assure-t-elle, tout en continuant à conseiller son équipe.
Aller se confronter à d'autres
Soutenus par des sponsors et par le Comité territorial olympique et sportif (CTOS), les membres de l’Association calédonienne d’équitation western (Acew) travaillent depuis longtemps à la réalisation de ce voyage. "Pour progresser en équitation, il faut aller affronter plus fort que soi et il faut se confronter aux autres", explique Karl Willemot, son président. "J'ai participé en 2017. [Il y avait, NDLR] une bonne ambiance avec les Australiens et les Néo-Zélandais. Nous n'avons pas senti la compétition, c'était plutôt convivial, tout le monde se donnait la main. J'aimerais bien que cela se passe de la même manière", poursuit-il.
Quelques jours pour s'adapter à un son cheval
Le plus difficile dans cette discipline venue des Etats-Unis : les cavaliers ne connaissent pas les chevaux. Les montures sont, en effet, louées pour l’occasion et réparties, par tirage au sort, entre les compétiteurs. "C'est pour cela que nous nous attachons, durant les entraînements, à travailler sur leur technique et non pas sur la réalisation des chevaux. Eux, nous ne les emmenons pas en Australie", commente Laurence Lebegin.
Ecoutez Laurence Lebegin, au micro de Julie Straboni :
La Nouvelle-Calédonie sera-t-elle en position d'accueillir la Trans Tasman dans un futur proche ? Pour l'instant, le territoire ne compte pas suffisamment de chevaux dressés pour l'équitation western, tout comme la Nouvelle-Zélande, qui devra pourtant organiser le prochain challenge, dans deux ans. Il n'est donc pas certain que les Calédoniens pourront y participer.
Les entraînements des cavaliers qui participeront à la Trans tasman s'intensifient, d'ici à leur départ en compétition, en septembre.
Retrouvez le reportage de Laurence Pourtau et Franck Vergès :