La mairie de Dumbéa a officiellement parrainé le patrouilleur Auguste-Benebig lors d'une cérémonie qui s'est tenue ce mardi 5 novembre à la pointe Chaleix à Nouméa. Premier patrouilleur outre-mer de la marine française basé à Nouméa, c'est également le premier bâtiment militaire à porter le nom d'un Calédonien. À cette occasion, plusieurs classes défense étaient présentes. Des formations très populaires en Nouvelle-Calédonie.
Des sorties au Rimap
En 2024, pas moins de 33 classes défense étaient réparties sur les trois provinces, en collèges et en lycées. Un dispositif lancé en 2013 en Nouvelle-Calédonie.
Au collège d'Auteuil, à Dumbéa, cette section existe depuis 2017. Chaque année, 25 places sont disponibles dans l'établissement pour les élèves de 3e. "Ils ont une heure de plus dans leur emploi du temps, ce qui leur permet de découvrir les métiers de la défense. Chaque classe a une unité marraine. À Auteuil, il s’agit justement du patrouilleur Bénébig", détaille Cynthia Dubaton, professeur d’histoire-géographie en charge de cette classe depuis 2019. "On fait des recherches liées aux différents métiers de l’armée et on leur demande de réaliser des exposés, qu’ils présentent au sein de la classe. On met aussi en place des sorties."
On va sur le Rimap de Plum ou la base aérienne à Tontouta par exemple.
Cynthia Dubaton, professeur d'histoire-géographie
Malheureusement cette année, à cause des émeutes et de leurs conséquences, les jeunes n'ont pas pu bénéficier de ces traditionnelles sorties. "Nous avons organisé un Forum des métiers et des formations de la défense et de la sécurité. On les a fait venir dans l’établissement."
À noter que les enseignements théoriques sont les mêmes que les autres sections.
Une lettre de motivation et parfois des entretiens
Certaines années, il y a beaucoup de demandes à Auteuil, les professeurs doivent effectuer une sélection. En plus des lettres de motivation, les jeunes sont reçus en entretien. "Les résultats ont peu d’importance, la motivation compte avant tout. J’ai différents types d’élèves. Il y a ceux qui effectivement s’intéressent au monde militaire, à l'uniforme, donc ça leur permet d’approfondir leur projet professionnel. Pour d’autres, ça leur permet surtout de s’épanouir différemment au sein de l’établissement." Les élèves des sections Ulis, les Unités localisées pour l'inclusion scolaire, peuvent aussi intégrer cette section. "Le cadre que propose la classe peut les aider à améliorer leurs résultats ou à vaincre une timidité ou tout simplement de développer leur curiosité."
Au niveau de l'épanouissement, on a des élèves qui gagnent en maturité
Cynthia Dubaton, professeur d'histoire-géographie
Une rigueur et un sentiment d'appartenance
Les familles calédoniennes aussi sont séduites par ce concept. "Ça fait découvrir les métiers de la sécurité, de la marine, de l’armée de terre", raconte Camille, la maman d'un jeune qui a intégré le dispositif en 3e et qui est aujourd’hui au lycée. "Ça crée un lien et ça donne aussi une rigueur. Les participations aux regroupements pendant les fêtes nationales créent un sentiment d’appartenance", constate-t-elle avec du recul.
Inès Figuigui a rencontré quelques-uns de ces jeunes à la pointe Chaleix :