Des étals tristement vides après le passage de Lucas

Les fruits et légumes se font rares sur les étals ces derniers jours. En cause, le passage de la dépression Lucas, qui a infligé des pertes sérieuses aux maraîchers et a également touché les productions vivrières.

Il est bien difficile ces derniers jours de trouver certains produits maraîchers, notamment les salades et les herbes fraîches. Beaucoup de produits vivriers ont également été noyés.

Le reportage de Louis Perin et David Sigal 


Si ce sont les îles qui ont subi le plus gros des dégâts après le passage de la dépression cyclonique Lucas, le phénomène dépressionnaire a également eu un impact sur les maraîchers et les producteurs de la Grande Terre. Ceux notamment du marché de la Moselle, qui affichent pour certains des pertes de plusieurs millions de francs. 


«Depuis le passage de la dépression, il y a plein d’étals qui sont vides et il y a moins de produits à la vente. Ça fait un peu triste », confirme cette habituée du marché. 


Parmi ceux qui ont subi des pertes, Tila, productrice de fruits et légumes de l’île de Maré : « On a tout perdu, même les arbres fruitiers, raconte-t-elle, les ignames… Bref, toutes nos plantations. Donc aujourd’hui, on a juste ramené quelques avocats qui sont tombés. C’est dur, d’autant que nous en plus on a le fret. » Malgré tout, Tila a décidé de ne pas augmenter ses prix.


Les cultures vivrières aussi

A quelques mètres de là, un étal un peu moins rempli que d’habitude, celui de Nicole Blanchard, gérante d’une exploitation familiale à Mouirange. En activité depuis 30 ans dans ce secteur, elle a vu les cyclones passer. Pour Lucas, l’exploitante a perdu près de 3 millions de francs de chiffres d’affaires. Malgré tout, elle relativise : « J’ai eu des pertes, mais beaucoup moins que d’autres agriculteurs, assure-t-elle. Dans les concombres un peu, mais surtout dans les cultures vivrières ainsi que les papayers et les bananiers. Mais on ne va pas pleurer sur notre sort. »


En effet, d’autres maraîchers ont perdu beaucoup plus, jusqu’à 5 à 6 hectares de leur production. L’équivalent de 3 mois de chiffre d’affaires.
 

Le reportage de Medriko Peteisi