Depuis quinze jours, des agents de la police municipale et des gardes nature de la province Sud travaillent main dans la main. Avec un objectif : sensibiliser les plaisanciers aux nouvelles réglementations en vigueur sur le littoral pour limiter le risque requin.
Depuis quinze jours, les agents rappellent les bonnes règles de conduite : pas de déchets laissés sur place, ni jetés à la mer pour éviter d’attirer les requins. « Les déchets de poisson, je les enterre ou surtout je les brûle, raconte Elisabeth Hnaloko, une campeuse. Comme je suis de Lifou, et que j'habite pas loin de la mer, ma mère m'a toujours dit de brûler ces déchets pour ne pas attirer les requins. »
Des amendes de 15000 à 90000 francs
Un peu plus loin, c’est avec les jeunes mousses de l’école de voile que la discussion se poursuit. Car pour faire face aux dangers des attaques de requin, la province sud a durci sa réglementation. « Face à la problématique requins, la province Sud a mis en place une réglementation en mai 2020 qui interdit tout rejet en mer à moins de 500 mètres du littoral, des îlots et ce sur toute la province Sud. Que ce soit des restes de poissons, des matières organiques, des restes de repas ou même le fait de nettoyer ses affaires suite à un repas. C'est passible d'une amende de 15 000 francs voir plus, dans les cas les plus graves jusqu'à 90 000 francs », explique Patrice Plichon, garde nature.
Des zones très peuplées
Et pour pouvoir agir dans toutes les zones, provinciale ou communale, les policiers municipaux se sont joints à l’opération. « On a réussi à mettre des zones d'interdiction de pêche dans la commune de Nouméa, surtout au niveau des zones très peuplées, où il y a beaucoup de plaisanciers et de baigneurs », détaille le brigadier-chef Freddy Hellouin, de la police municipale de Nouméa.
Le reportage de Louis Perin et Ondine Moyatea :