Marie Capoa est à la tête de l’association de femmes Seïmec, à Magenta (qui signifie « jolie fleur » en langue Iaai). Au départ, quand elles se sont initiées à la couture, c’était pour le plaisir. Mais aujourd’hui, ce passe-temps est en train de devenir une activité professionnelle.
« Certaines mamans n’ont pas de matériel, et nous sommes obligées de passer par l’Adie pour nous aider à financer nos machines à coudre, explique Marie Capoa. On se réunit tous les mardis à l’espace aérodrome géré par la mairie et tout ce que nous produisons nous les exposons dans des espaces de vente comme le marché Constantine ou le marché Saso. »
Mise à disposition de locaux
Pour développer son projet, l’association de Marie Capoa a besoin d’un espace professionnel. Et c’est là que la SIC intervient. En fonction des cas, elle propose des locaux vacants à loyer modéré ou à titre gracieux.
Pour Maeva Lecren, chef du service développement social et transversal des territoires à la SIC, cette démarche doit permettre de redonner de l’attractivité à ces quartiers : « On pense sincèrement que [ces] projets économiques ou sociaux vont […] permettre de changer l’image du quartier, de donner à d’autres l’envie de venir y vivre ou y porter de nouvelles activités économiques. »
Les jeunes femmes sur le devant de la scène
Sensibiliser le grand public à la création d’entreprise, c’est aussi l’objectif de ce partenariat mené dans les quartiers populaires. « On considère que ces quartiers, c’est quelque part le berceau des initiatives, lance Alexandre Rutecki, directeur de l’Adie, au même titre que les tribus car on trouve beaucoup de jeunes dans nos quartiers. Et ces jeunes, qui sont souvent des jeunes femmes, ils portent souvent des activités économiques. »
Cette initiative n’est pas réservée aux seuls habitants de la SIC. Elle est ouverte à tous du moment que le projet contribue à dynamiser les quartiers où la SIC est présente.