Alors que la question de la désertification médicale se pose sur le territoire, le dispensaire de Yaté est à défaut de cabinet de médecine libérale, le seul accès aux soins de proximité du village. Les professionnels de santé y reçoivent en moyenne plus de quatre-cents patients par mois.
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Deux médecins, des infirmiers, des vacataires et un personnel de santé œuvrent chaque jour, au bon fonctionnement de l’établissement. Pour Chrystelle Agourere, habitante de la tribu de Goro, ce sont vingt minutes de voiture qui la séparent du dispensaire de Yaté. La jeune femme a choisi son jour : le mardi, car elle savait qu’il y aurait moins de patients, pour une visite de contrôle de santé de son enfant. « C’est très pratique car ce n’est pas loin », assure la jeune maman.
Jusqu’à trente consultations par jour y sont effectuées, pour une patientelle qui relève à 80% de l’aide médicale gratuite. Une médecine de proximité, qui a attiré le docteur Lise Miguet, médecin du dispensaire de Yaté. Contrat d’un an en poche, elle doit assurer les consultations quotidiennes, les urgences de nuit et du week-end ou le suivi des maladies. Des semaines très denses marquées d'une impression de pouvoir faire mieux, en intensifiant le travail de prévention.
« En 2019, le travail s'articule davantage vers le préventif que vers le curatif. On se rend compte que c’est quand même plus efficace à long terme, voire plus économique et c’est un travail qui prend du temps avec les patients. Il faut aller les chercher, communiquer des messages de santé publique et ce temps-là, on ne l’a pas toujours », regrette la spécialiste. Selon elle, un demi-poste de médecin en plus, permettrait d’améliorer ces missions en amont qu'elle partage avec son confrère, le deuxième médecin du dispensaire.
Au cœur de la tribu de Touaorou, le spécialiste rend visite à un patient gardé par son entourage. Un entretien de cinq petites minutes pour un habitant sans problème particulier, qui permet de garder le contact dans les tribus et les zones isolées. L'occasion de nouer un lien indispensable avec les patients à domicile et de pérenniser une relation avec les familles qui les entourent. En tout, ils sont une petite dizaine de personnels de santé à recevoir les malades dans ce mini hôpital. Un véritable service de proximité équipé d'outils performants, que nous envient la plupart des îles du Pacifique.
Le reportage d'Antoinne Le Tenneur et Gaël Detcheverry
Jusqu’à trente consultations par jour y sont effectuées, pour une patientelle qui relève à 80% de l’aide médicale gratuite. Une médecine de proximité, qui a attiré le docteur Lise Miguet, médecin du dispensaire de Yaté. Contrat d’un an en poche, elle doit assurer les consultations quotidiennes, les urgences de nuit et du week-end ou le suivi des maladies. Des semaines très denses marquées d'une impression de pouvoir faire mieux, en intensifiant le travail de prévention.
« En 2019, le travail s'articule davantage vers le préventif que vers le curatif. On se rend compte que c’est quand même plus efficace à long terme, voire plus économique et c’est un travail qui prend du temps avec les patients. Il faut aller les chercher, communiquer des messages de santé publique et ce temps-là, on ne l’a pas toujours », regrette la spécialiste. Selon elle, un demi-poste de médecin en plus, permettrait d’améliorer ces missions en amont qu'elle partage avec son confrère, le deuxième médecin du dispensaire.
Relation avec les patients
« On se réparti les visites à domicile, qui dépendent surtout de personnes qui n’ont plus de médicaments ou qui ont des besoins divers. Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer, qui ont des insuffisances cardiaques ou des problèmes pulmonaire, on se rend sur place. Dès lors que l’infirmière nous signale qu’elle trouve que cela ne fonctionne pas bien », témoigne le docteur Bernard Car, médecin du dispensaire de Yaté.Au cœur de la tribu de Touaorou, le spécialiste rend visite à un patient gardé par son entourage. Un entretien de cinq petites minutes pour un habitant sans problème particulier, qui permet de garder le contact dans les tribus et les zones isolées. L'occasion de nouer un lien indispensable avec les patients à domicile et de pérenniser une relation avec les familles qui les entourent. En tout, ils sont une petite dizaine de personnels de santé à recevoir les malades dans ce mini hôpital. Un véritable service de proximité équipé d'outils performants, que nous envient la plupart des îles du Pacifique.
Le reportage d'Antoinne Le Tenneur et Gaël Detcheverry