Ce nouveau poisson, Polyipnus laruei, porte le nom des plaisanciers qui l’on découvert : Pierre et William Larue. Après un travail de plus de deux ans, la description de cette nouvelle espèce de poisson a été officialisée par une publication scientifique dans le journal Zootaxa.
La CPS et l’IRD ont tenté à deux reprises sans succès de capturer d’autres spécimens de ce poisson
Le travail de description est mené par Elodie Vourey, Cyndie Dupoux, technicienne gestionnaire des collections invertébrés marins au Museum National d’Histoire Naturelle (MNHN) de Paris et Antony Scott Harold. Le spécimen est examiné sous toutes les coutures avec une contrainte forte, il doit rester intact car c’est le seul spécimen disponible qui servira de référence et sera déposé au MNHN. A deux reprises, la CPS et l’IRD ont tenté sans succès de capturer d’autres spécimens de ce poisson lors de missions dans la zone.
La première étape de ce travail a consisté en une description détaillée du poisson. Des radios ont également été réalisées pour examiner la morphologie et le nombre de vertèbres. Une analyse génétique a été effectuée sur une des nageoires du poisson et nous avons comparé notre spécimen à d’autres poissons du même genre présents dans la collection du MNHN.
L’océan regorge encore d’espèces non répertoriées, en particulier des espèces du large et de profondeur, et la CPS et l’IRD ont engagé un travail de trois ans pour mieux connaître la biodiversité de l’océan du large en Nouvelle-Calédonie et à Wallis et Futuna dans le cadre du projet Biopelagos (programme BEST 2.0 financé par l’Union Européenne).
Comme l’ont fait Pierre et William Larue, les plaisanciers peuvent contribuer à cet important travail : si lors d’une sortie, vous trouvez une espèce qui vous parait peu commune, récupérez le spécimen, faites-en immédiatement de bonnes photos et conservez le spécimen en glacière puis au congélateur, puis contactez les scientifiques de l’IRD ou de la CPS