Ce vendredi se tient le procès en correctionnelle de salons de massages thaïlandais. Deux entreprises locales proposant ces services doivent comparaître sur le banc des prévenus, pour exercice illégal de l’esthétique.
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L’affaire a débuté en 2013. Le syndicat des esthéticiennes et celui des kinésithérapeutes s’associent pour porter plainte contre une dizaine de sociétés proposant des massages thaïlandais sur le territoire. Pour l’action pénale, le juge d’instruction ne valide pas le volet concernant l’exercice illégal de la médecine ni l’usurpation de titre. Seule l’atteinte à la pratique de l’esthétique est retenue.
« Ce qui dirige notre plainte, ce sont les techniques de massage qui sont pratiquées au cœur de ces salons. Il y a une appellation réservée qui est empruntée contrairement à ce que la loi dispose. D’autres part, la technique elle-même qui va en profondeur dans les muscles et qui peut avoir un impact sur la santé beaucoup plus grave et direct, parce que ces personnes ne vont pas avoir les réflexes de limiter certaines pratiques en fonction de l’état de santé du patient », révèle Me Marie Katell Kaigre, avocate de la partie civile.
« Si il s’agit du massage que pratiquent les deux sociétés poursuivies devant le tribunal, il n’y a strictement aucun risque médical. Cela n’est pas une activité de l’esthétique. Le massage de confort, relaxant, ne relève ni de la discipline des masseurs-kinésithérapeutes, ni de la discipline des esthéticiens. C’est une activité qui n’est pas réglementée actuellement », assure de son côté Me John Louzier, avocat de la défense.
Afin de rajouter des pièces au dossier, la partie civile demande un renvoi de l’affaire. Reste à savoir si les pratiques des sociétés de massage thaïlandais portent atteinte, ou non, à la santé publique en Nouvelle-Calédonie.
« Ce qui dirige notre plainte, ce sont les techniques de massage qui sont pratiquées au cœur de ces salons. Il y a une appellation réservée qui est empruntée contrairement à ce que la loi dispose. D’autres part, la technique elle-même qui va en profondeur dans les muscles et qui peut avoir un impact sur la santé beaucoup plus grave et direct, parce que ces personnes ne vont pas avoir les réflexes de limiter certaines pratiques en fonction de l’état de santé du patient », révèle Me Marie Katell Kaigre, avocate de la partie civile.
Santé publique
Au niveau juridique, « le titre de masseur est réservé aux masseurs-kinésithérapeutes, ils interviennent notamment dans le cadre d’une rééducation ». Les esthéticiennes sont autorisées, quant à elles, à effectuer des modelages. Des gestes tout en douceur et en surface. Lors du procès en correctionnelle, deux prévenus doivent comparaître. Il s’agit de sociétés proposant des massages thaïlandais, dont l’une d’entre elle est une franchise internationale.« Si il s’agit du massage que pratiquent les deux sociétés poursuivies devant le tribunal, il n’y a strictement aucun risque médical. Cela n’est pas une activité de l’esthétique. Le massage de confort, relaxant, ne relève ni de la discipline des masseurs-kinésithérapeutes, ni de la discipline des esthéticiens. C’est une activité qui n’est pas réglementée actuellement », assure de son côté Me John Louzier, avocat de la défense.
Afin de rajouter des pièces au dossier, la partie civile demande un renvoi de l’affaire. Reste à savoir si les pratiques des sociétés de massage thaïlandais portent atteinte, ou non, à la santé publique en Nouvelle-Calédonie.