La Semaine nationale de prévention du diabète a été relayée en Nouvelle-Calédonie avec quelques jour d’avance. Du 2 au 8 juin, des rendez-vous permettaient de s’informer sur ce véritable problème de santé publique. Et de se faire contrôler le taux de sucre dans le sang.
En Nouvelle-Calédonie, la prise en charge du diabète coûte chaque année sept milliards de francs. Au 31 décembre 2017, 13 987 patients étaient suivis. Mais le nombre total de diabétiques est estimé à 20 000 ! Un tiers des malades ignorent qu’ils le sont, même si 800 personnes de plus sont prises en charge chaque année. Le point de Loreleï Aubry et Cédric Michaut.
Or, le syndrome peut entraîner de nombreuses conséquences : hypertension, maladie cardiovasculaire, AVC, insuffisance rénale, amputation, cécité. Et sans traitement, le risque global de décès double. D’où l’importance particulière, ici, des tests basés sur la présence de glucose dans l’organisme. Reportage d’Olivier Jonemann et Nicolas Fasquel le 1er juin, au marché de Nouméa.
«Le taux normal est entre 0,8 et 1,2 gramme», précise le docteur Elise Klement-Frutos, nutritionniste. «Les gens sont volontaires pour se faire dépister, relève-t-elle. C’est bien de savoir qu’on n’a pas le diabète, d’être sensibilisé aux facteurs de risque. Et ça nous arrive de temps en temps de découvrir un nouveau cas.» La personne sera alors informée et orientée vers son médecin traitant ou vers un diabétologue.
Surtout du type 2
Neuf diabétiques calédoniens sur dix souffrent d’un diabète de type 2. C’est celui d’une mauvaise alimentation, du surpoids, du stress et bien sûr du sucre en trop grande quantité. Il touche plutôt les adultes. L’autre diabète, qui concerne à peine un millier de personnes, affecte surtout les enfants et les adultes de moins de trente ans non obèses. Les explications de Thierry Rigoureau.
Le journal télévisé du 1er juin recevait Dominique Megraoua, pilote du programme diabète à l’Agence sanitaire et sociale. Il s’est attardé sur les populations les plus exposées à la maladie, ses causes, les moyens de l’éviter ou encore l’accompagnement des patients. Son entretien avec Alexandre Rosada.
Pour prévenir le diabète, il est conseillé de pratiquer chaque jour au moins une heure d’activité physique, de boire de l’eau ou encore d’éviter tout excès de sucre ou de graisse. C'est ce que rappelait le seizième Salon du diabète, organisé à Dumbéa le 8 juin. Le reportage de Bernard Lassauce et Claude Lindor.