Difficultés, famille, réseau : Caroline Plaisant, présidente de Notylia, invitée de la matinale

Caroline Plaisant, avocate et présidente de l'association Notylia, le cercle des femmes cheffes d'entreprise.
Caroline Plaisant, présidente de l’association Notylia, le cercle de femmes cheffes d’entreprise en Nouvelle-Calédonie, était l’invitée de la matinale radio du mardi 8 mars. Une opportunité pour évoquer, en cette Journée internationale des droits des femmes, les inégalités et les difficultés qui perdurent dans le monde du travail et de l’entreprise.

Dans toutes les sphères de la vie quotidienne, des inégalités demeurent entre les hommes et les femmes. Le milieu du travail ne fait pas exception. Plus encore lorsque l’on est cheffe d’entreprise. L'isolement, les obligations familiales à mener de front, la place de la femme kanak mais aussi la loi qui évolue… Voici quelques éléments à retenir de cet entretien.

Combattre, encore

Même en 2022, être une femme demande de combattre, notamment dans le monde du travail. "Dans certains pays, même proches de nous, les droits des femmes régressent, comme le droit à l’avortement aux Etats-Unis", note Caroline Plaisant. Alors, les discriminations dans le milieu du travail ne sont pas une surprise. "Des Notyliennes nous ont dit : à emploi égal, diplôme égal, carrière égale… 100 000 francs de salaire en moins". Une illustration des écarts salariaux qui perdurent dans le public comme dans le privé.

Se réunir, se soutenir

Si Notylia s’est beaucoup développée ces dernières années – 45 adhérentes en 2018 et 95 en 2021 –, ce n’est pas un hasard. Le cercle lutte notamment contre l’isolement des femmes, futures, actuelles ou anciennes cheffes d’entreprise. "C’est important de se réunir entre femmes. On a une approche différente parce qu’on a une vie différente, des choses qui nous concernent nous. On a besoin de les partager et de se sentir en confiance."

Cercle vertueux

Une femme doit la plupart du temps gérer sa famille et son travail en même temps. Les concilier s'avère parfois un casse-tête et sa carrière en pâtit. "C’est un cercle vertueux : plus les femmes feront des études, plus elles seront en capacité de briguer des postes à responsabilité et de favoriser cette éventuelle osmose entre le travail et la famille, et de ne pas être obligée de choisir." La loi est de leur côté, estime également Caroline Plaisant, avocate de métier. "Maintenant, on a théoriquement les mêmes droits. Dans la pratique ce n’est pas toujours aussi évident. Il faut que les mentalités évoluent, que la loi évolue et nous guide."

Un entretien à retrouver dans son intégralité ici.