REPLAY. Visite du ministre des Outre-mer en Nouvelle-Calédonie : des élus calédoniens ouverts à la discussion, mais des "inquiétudes" sur les annonces économiques

François-Noël Buffet, ministre des Outre-mer en déplacement en Nouvelle-Calédonie le 16 octobre 2024

Pour sa troisième journée en Nouvelle-Calédonie, François-Noël Buffet a rencontré l'ensemble des partis politiques. Des rencontres qui ont permis d'aborder l'avenir institutionnel, le corps électoral, les mesures économiques ou encore le nickel. Alors que son séjour touche à sa fin, le ministre des Outre-mer, invité de NC la 1ère jeudi soir, a souligné que "la Nouvelle-Calédonie est à un moment charnière de son histoire."

Rédaction Nouvelle-Calédonie la 1ère • Publié le 18 octobre 2024 à 07h04, mis à jour le 18 octobre 2024 à 20h48

Après une série de rencontres, hier, avec le monde économique, syndical et associatif, la journée de ce vendredi a été principalement consacrée aux entretiens politiques. Ce matin, le ministre des Outre-mer a rencontré Les Loyalistes et le Rassemblement, avant de déjeuner avec le comité Paroles, Mémoire, Vérité et Réconciliation.

Cet après-midi, les entretiens ont repris avec l'UC-FLNKS et nationalistes puis l'UNI et Calédonie ensemble et enfin, à 20h, avec l'Éveil Océanien.

Les discussions ont principalement tourné autour de l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Parmi les sujets abordés, le report des élections provinciales, l’élargissement du corps électoral ou encore la préparation de la venue d’une mission de concertation et de dialogue conduite par le Sénat et l’Assemblée nationale. François-Noël Buffet, qui disait vouloir incarner une "nouvelle méthode" pour reprendre un chemin commun, semble convaincre, avec toutefois plusieurs élus qui dénoncent le manque d'annonces concrètes.

Invité de NC la 1ère ce jeudi soir, le ministre des Outre-mer a fait part de sa "satisfaction" d'avoir pu rencontrer tous les groupes politiques. "Soit les personnalités de ce territoire arrivent à travailler ensemble, l'État accompagnera une fois que tout le monde sera d'accord et la Nouvelle-Calédonie redémarrera positivement ; soit nous avons un risque d'écroulement, premièrement économique avec les conséquences sociales que nous ne souhaitons pas", a poursuivi François-Noël Buffet.

Le Live

Le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet entame sa troisième journée de visite en Nouvelle-Calédonie, en ce mois d'octobre 2024.

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Ce direct est maintenant terminé. Merci de nous avoir suivi, belle soirée sur la 1ère.
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"Sur l'année 2024, au total en dehors des contributions normales, c'est 78 milliards de francs qui sont mobilisés jusqu'au mois de décembre pour aider exceptionnellement la Nouvelle-Calédonie. Pour 2025, on est à peu près à 80 milliards qui seront libérés, auquel il faut ajouter l'ouverture d'un droit de tirage. Cela ne parle pas à tout le monde, mais pour aider les communes à reconstruire les écoles ou les bâtiments publics, l'Etat financera en plus à 100% la reconstruction des écoles, et à 70% le financement des bâtiments publics. Il n'y a pas de volume d'argent puisqu'on n'est pas capable de l'estimer aujourd'hui. Ce dont on est certain c'est que si les communes font les demandes elles seront aidées."
- François-Noël Buffet, ministre des Outre-mer, sur les aides financières de l'État
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Sur le maintien des forces de l'ordre sur le territoire, après le mois de décembre. "Ce que je souhaite c'est que le Haut-commissaire garde tous les moyens d'action sur le territoire, tant que les choses ne seront pas rentrées complètement dans l'ordre."
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François-Noël Buffet sur le chômage partiel. "On va le prolonger jusqu'au mois de décembre."
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Le ministre des Outre-mer sur le sujet du corps électoral et l'avenir institutionnel. "Le débat qui s'ouvre, s'ouvre sur tous les sujets, y compris sur le corps électoral. Vous dire maintenant ce soir ce qu'il en sera non je ne peux pas vous le dire, ce n'est pas comme ça que nous voulons fonctionner. Nous voulons plutôt nous assurer que les acteurs locaux arrivent à échanger sur ce point, et sur tous les autres points. Le souhait du gouvernement c'est un projet global. C'est un projet qui place la Nouvelle-calédonie dans un avenir de moyen et long terme avec un avenir institutionnel stable. Pour ramener de la confiance entre tout le monde et de la confiance pour relever un défi extraordinaire, qui est d'arrêter la perte de population qui est extrêmement importante sur ce territoire. De stabiliser et de développer une activité économique qui est la seule créatrice de richesse, et trouver des solutions pour l'avenir comme la Calédonie veut s'organiser. Donc ce n'est pas simplement de se réunir et de dire on veut ou pas, c'est beaucoup plus complexe que ça. Mais je sens qu'il y a cette volonté de faire quelque chose ensemble."
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"Je note avec satisfaction que tous les groupes politiques qui sont venus aujourd'hui sont venus avec un état d'esprit de discussions, avec l'idée de trouver une solution."
- François-Noël Buffet, ministre des Outre-mer, sur le plateau du journal télévisé, après avoir sa troisième journée en Nouvelle-Calédonie.
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Calédonie ensemble a terminé sa rencontre avec le ministre des Outre-mer. Un entretien de plus d'une heure "très productif" selon Philippe Gomès. "J'ai trouvé quelqu'un très à l'écoute, quelqu'un conscient du mur économique, social et politique qu'il doit affronter, quelqu'un volontaire pour prendre les risques que l'État doit prendre."
Pour le président du parti, "les aides de l'État sont indispensables. Si on n'a pas de plan quinquennal mis en place, on ne va pas fossoyer socialement et économiquement le pays mais on va aussi fossoyer le dialogue politique qui va s'ouvrir.
Pour lui, ce qui est prévu par l'État n'est pas du tout "suffisant. Si on ne rectifie pas le budget en profondeur, le dialogue politique qu'on n'espère tous ne pourra pas s'ouvrir. Nous sauver socialement, c'est aussi nous sauver politiquement. Il y a strictement zéro annonce, même pas sur le chômage partiel, pas de prolongation et je ne parle pas de prolongation dans les deux prochains mois. Il faut ouvrir un horizon dégagé pour les cinq prochaines années et des garanties de financement au moins en totalité pour l'année prochaine et l'année d'après; c'est ça qu'on demande au ministre."
Concernant les discussions sur l'avenir institutionnel, Philippe Gomès se dit prêt à discuter "lorsqu'un espace de discussions aura été créé. On espère que la mission du dialogue prévue au mois de Novembre va nous permettre d'amorcer à nouveau le dialogue. Notre pays en a besoin et le peuple calédonien l'attend."
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Le ministre des Outre-mer est ce soir l'invité du journal télévisé de 19h30. Une édition spéciale de 40 minutes, présentée par Thérèse Waïa.
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Retour en images sur la rencontre du ministre des Outre-mer avec les forces de l'ordre, ce vendredi matin, à la Caserne Meunier.
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L'USTKE se dit "désappointée" lorsqu'elle a appris qu'elle ne serait pas conviée aux différents rendez-vous du ministre des Outre-mer et que "la voie des travailleurs n'était pas invitée. On était mécontents d'être considéré comme les brebis galeuses" a expliqué Mélanie Atapo, présidente de l'USTKE.
Néanmoins, une délégation a été reçu par la secrétaire générale adjointe du cabinet du ministre au cours des dernières 24 heures. "Nous avons fait des pieds et des mains" ajoute-t-elle.
Alors quel message l'USTKE a-t-elle voulu faire passer? "Les inégalités sociales sont au coeur de nos débats, avec un focus sur l'insertion de la jeunesse kanak."
L'Union a également abordé la question du chômage partiel. "Ça se termine fin octobre et après c'est l'inconnu pour tout, car le ministre des Outre-mer a fait de grandes déclarations, il a assuré de la solidarité nationale, 500 millions d'euros mais quid du chômage partiel ?"

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