Sur les treize lycéens calédoniens qui ont présenté un dossier d’entrée à Sciences Po, dix ont été sélectionnés par le jury. “Un exploit par rapport aux années précédentes”, observe Maimy Sina Bako, professeure de mathématiques. En treize ans, depuis la signature d’une convention prioritaire entre l’Institut d’études politiques de Paris et cinq lycées du territoire, 38 lycéens calédoniens ont rejoint les bancs de l’école parisienne. En 2020, ils avaient été 9. 2023 est un record.
Cette convention permet de lever certains obstacles, dus à l’éloignement notamment. Elle prévoit un stage d’entraînement gratuit au grand oral, qui se déroulera ce jeudi 14 décembre, en visio, depuis Nouméa. Maimy Sina Bako fait partie des enseignants qui les aident à affûter leur argumentaire.
Même si on n’est pas pris, on a appris énormément de choses qui nous serviront dans nos études supérieures.
Lylian Monimeau
“Même si on n’est pas pris, on a appris énormément de choses qui nous serviront dans nos études supérieures”, relativise Lylian Monimeau, un des deux garçons admissibles. Réussir faciliterait cependant le parcours de Lenka Lalié, qui aimerait devenir directrice des affaires maritime "parce que notre économie locale tourne de plus en plus autour des mers et des océans.”
Ceux qui auront réussi partiront à Paris fin février pour quatorze semaines d’une préparation spécifique à leur rentrée dans l’un des campus de Sciences Po en septembre. L'an prochain, un sixième lycée calédonien bénéficiera de la convention.