Le centre de secours de Dumbéa, 21 pompiers professionnels et 54 volontaires. Pour la deuxième fois, en deux semaines, ils sont intervenus sur un incendie, qui a aussi mobilisé les pompiers de Païta et les hommes et moyens de la sécurité civile. Le premier incendie, le 9 février dernier, avait été fixé puis éteint, après une nuit complète de lutte contre le feu.
Une garde de 24 heures et des exercices imposés
Au quotidien, les gardes durent 24 heures, à partir de 8 heures le matin. Un premier briefing est organisé. Les neuf pompiers présents, trois professionnels et six volontaires, se voient assigner une mission : la vérification du matériel, véhicules, tenues, bouteilles d'oxygène, aucun détail n'est négligé. Le matériel et les hommes doivent être prêts à intervenir, dès que la sonnerie du 18 retentit. Cette vérification s'apparente au modèle aéronautique. Le chef de garde vérifiera ensuite que la "check-list" a dûment été respectée.
Une vérification du matériel peut durer, au minimum, une heure.
Adjudant-chef Stéphane Tanguy
Développer les réflexes
Après vérification de la "check-list" une "manœuvre flash" est organisée. Elle vise à renforcer les réflexes des hommes et des femmes présents. Qu'ils interviennent sur un feu, un accident de la route, ou un accident de la vie, les pompiers doivent travailler en groupe et solidairement, en dépit du contexte, parfois difficile, de leur mission. Chaque geste, doit être appris et acquis de manière réflexe. Ce matin-là, trois pompiers, encadrés par un supérieur, doivent simuler un AVC sur un mannequin, connecté à un ordinateur. Les gestes sont précis. L'erreur est prohibée.
Le sport est aussi une figure imposée. Avant le déjeuner, pris en commun, dans la salle de garde, les pompiers partent pour un footing de trente minutes, autour du centre de secours, avant une séance de renforcement musculaire. Le 18 n'a pas encore sonné, mais tous sont prêts à interrompre leur activité, pour intervenir.
De courtes périodes de repos sont programmées durant la garde. Le programme est adapté en fonction de l'activité du jour, en tenant compte des précédentes gardes et de leur impact sur les organismes.
Je suis pompier volontaire, car j'ai envie d'être au service de la population. C'est gratifiant.
1ère classe Jennifer Pham
Crise de la vocation chez les pompiers volontaires
Avec un programme de volontariat qui s'ouvre dès l'âge de 14 ans, via l'opération "jeune sapeur-pompier" et des passerelles vers le professionnalisme, il y avait, jusqu'à peu, plus de demandes que d'offres. Mais en quelques années, les choses ont changé. Pour le chef de corps du centre de secours, il faut agir. Le volontariat est essentiel au fonctionnement du centre de secours. Les effectifs de pompiers volontaires sont en déficit.
Il y a deux ans, on avait 70 demandes. L'an passé seulement 20 volontaires, dont seule la moitié s'est présentée. Nous sommes en perpétuelle recherche de pompiers volontaires.
Capitaine Bruno Chitussi