Originaire du Royaume-Uni, le concept de "Dry January" se diffuse petit à petit dans tous les pays occidentaux. Se priver d’alcool pendant un mois, c’est d’abord permettre à son corps de retrouver certaines sensations. Des améliorations visibles, perceptibles, qu’énumère la directrice adjointe de l’Agence sanitaire et sociale, Hélène Pichot : "la peau est plus belle, la circulation sanguine se fait mieux. On récupère ses sensations gustatives. On gagne en sommeil aussi. Le gain est surtout social : dans le lien à soi et dans le lien aux autres. On expérimente des relations sans alcool avec les autres, sans cette altération de l’état, de la vigilance, de l'euphorie que crée l’alcool."
"En parler à son entourage"
Si pour certains, se priver d’alcool relève d’une tâche anodine, sans difficultés, pour d’autres, en revanche, le défi peut s’avérer compliqué. D’où l’importance de se préparer convenablement et notamment d’en discuter avec ses proches. "En parler à son entourage, c’est toujours un pari gagnant parce qu’on se donne un peu de courage en se disant qu’on va le faire, poursuit-elle. Sur le plan physique, [on peut] changer une autre routine, comme par exemple aller marcher tous les matins, et boire beaucoup de liquide, mais de l’eau de préférence."
Sur le Caillou, le "mois sans alcool" revêt un caractère particulier. L’année dernière, les forces de l’ordre ont effectué 5800 interpellations pour ivresse publique. L’alcool est en outre impliqué dans trois quarts des accidents mortels en Nouvelle-Calédonie.