Gâteaux, sucreries, céréales… Du petit écran au goûter quotidien, les produits sucrés et transformés sont très présents dans la vie des jeunes Calédoniens. Pour lutter contre le fléau de l’obésité infantile, plusieurs stratégies sont menées de front, entre lutte et prévention.
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Faut-il bannir de la télévision et d’Internet les spots publicitaires pour les produits industriels et sucrés ? Pour l’UFC Que Choisir, la réponse est « oui ». L’association de défense des consommateurs vient d’ailleurs de lancer une pétition en ligne pour demander la suppression de toutes les publicités à destination du jeune public faisant la promotion de la malbouffe.
C’est deux fois plus qu’en Métropole. Une situation face à laquelle l’ASS-NC cherche à agir à différents niveaux. « L’obésité est multifactorielle, précise Hélène Pichot, directrice adjointe par intérim de l’ASS-NC. Elle passe par les comportements individuels, la consommation alimentaire, la sédentarité, elle passe aussi par la génétique et puis par l’environnement. Quelle est la disponibilité des produits sains ? Quelle est la possibilité d’accéder aux produits gras, salés, sucrés ? Qu’est-ce qui va m’inciter à bouger un petit peu tous les jours ? »
Exemple avec une fiche pédagogique sur laquelle les enfants de CE1 apprennent à différencier les produits selon leur teneur en sucre. « Plus on va avancer dans l’âge, plus on va inciter les enfants à se poser la question : à quelle fréquence je peux manger ce type d’aliment pour que cela reste bon pour la santé ? »
La prévention passe également par les plateaux repas. Début novembre, les produits locaux seront mis à l’honneur dans les écoles, lors de la 8ème édition de « Cantines à l’unisson ».
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry :
Peu de protection
Rares sont les garde-fous sur le sujet. A ce jour, seule la loi dite « Gattolin » interdit les publicités sur les chaînes de France Télévision pendant les programmes destinés aux enfants moins de 12 ans. Or, selon une étude récente menée par l’association, les enfants regardent les mêmes programmes que leurs parents.Des engagements... non tenus
« Très souvent, le gouvernement métropolitain, et de la même manière en Nouvelle-Calédonie, dit : « nous discutons avec les industriels, avec les banquiers, avec les professionnels pour qu’ils s’engagent à faire quelque chose », explique Luce Lorenzin, présidente de l’UFC Que Choisir Nouvelle-Calédonie. On s’aperçoit que ces engagement sont rarement tenus… »Pour un sujet aussi important que l’obésité infantile, nous pensons qu'il faut absolument limiter et interdire pour ainsi dire la publicité sur tout ce qui est mauvais pour la santé des enfants. - Luce Lorenzin, présidente de l’UFC Que Choisir Nouvelle-Calédonie.
Epidémie d’obésité
Il faut dire que la situation en Nouvelle-Calédonie est particulièrement préoccupante. Selon l’enquête épidémiologique datant de 2015 de l’Agence sanitaire et sociale (ASS-NC), plus de quatre enfants sur dix sont en surcharge pondérale à l’âge de 12 ans.C’est deux fois plus qu’en Métropole. Une situation face à laquelle l’ASS-NC cherche à agir à différents niveaux. « L’obésité est multifactorielle, précise Hélène Pichot, directrice adjointe par intérim de l’ASS-NC. Elle passe par les comportements individuels, la consommation alimentaire, la sédentarité, elle passe aussi par la génétique et puis par l’environnement. Quelle est la disponibilité des produits sains ? Quelle est la possibilité d’accéder aux produits gras, salés, sucrés ? Qu’est-ce qui va m’inciter à bouger un petit peu tous les jours ? »
Actions de prévention
Dans l’attente de la fameuse « taxe sucre », toujours en stand-by, l’agence sanitaire et sociale multiplie les actions de prévention, notamment en milieu scolaire. « On outille les enseignants avec une malette pédagogique qui va les amener à faire de l’éducation pour la santé tous les jours et dans toutes les matières », ajoute Hélène Pichot.Exemple avec une fiche pédagogique sur laquelle les enfants de CE1 apprennent à différencier les produits selon leur teneur en sucre. « Plus on va avancer dans l’âge, plus on va inciter les enfants à se poser la question : à quelle fréquence je peux manger ce type d’aliment pour que cela reste bon pour la santé ? »
La prévention passe également par les plateaux repas. Début novembre, les produits locaux seront mis à l’honneur dans les écoles, lors de la 8ème édition de « Cantines à l’unisson ».
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry :