Du minerai de la SMSP vendu par erreur en Chine

Un minéralier de la SMSP. Image d'illustration.
La première cargaison n’est pas arrivée entièrement sur le site de l’usine sino-calédonienne de Yangzhou. Une partie a été vendue par le partenaire chinois, sans l’autorisation de la SMSP.  
C’était le premier minéralier de la SMSP à destination de la Chine.

17 000 tonnes vendues

62 000 tonnes de minerai y ont été chargées fin juillet pour Yangzhou. Mais 45 000 tonnes seulement arriveront à bon port, la différence (17 000 tonnes), a été déchargée ailleurs et vendue. Raison de ce détournement : le port de l’usine chinoise ne peut accueillir des minéraliers d’une capacité supérieur à 45 000 tonnes. 
« La vente de minerai ne nous intéresse pas »  explique André Dang, le Président de la SMSP. « Donc ils ont violé les règles et c’est pour cette raison que nous avons décidé d’interrompre toutes les livraisons et rompre la discussion. »
Le partenariat conclu par la SMSP avec Yangzhou Yichuan Nickel Industry Co prévoit la livraison de 600 000 tonnes de minerai d’une teneur de 1,7 % pendant 25 ans, contre 51 % du capital social de l’usine chinoise. C’est d’ailleurs en faisant les comptes que les dirigeants de la SMSP ont découvert qu’une partie du minerai expédié n’avait pas été fondu. 

Pas de remise en cause du partenariat

Mais cette indélicatesse chinoise ne remet pas en cause le principe du partenariat. Des excuses ont été prononcées et la vigilance sera de mise. « La position de cette négociation nous permet de nous rendre compte qu’une usine en Chine, c’est quand même très important, et nous sommes majoritaires. » rappelle André Dang. « C’est assez exceptionnel le montage qui est fait, c’est innovant et exceptionnel, du jamais vu en Chine et bien sûr on va leur livrer d’autres bateaux à l’usine. Le premier bateau, çà a été un bateau de test, mais nous pensons livrer un deuxième bateau. »
L’usine chinoise de la SMSP a coûté 30 millions de dollars pour produire 5 000 tonnes de nickel-métal par an. Une bonne rentabilité pour la SMSP, si son minerai n’est plus détourné…
Les explications d’Olivier Jonemann et Christian Favennec 
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