Du nickel au titane, Eramet étend le champ des possibles

Après le nickel et le manganèse, Eramet se lance dans la production de titane recyclé de qualité aéronautique. Une première en Europe.

Le groupe français, leader mondial des alliages de ferronickel en Nouvelle-Calédonie, a inauguré, en Auvergne, une usine ultra-moderne de production de titane par recyclage.

50 000 tonnes de titane sont extraites des minerais chaque année dans le monde et notamment au Kazakhstan. Le recyclage du titane est donc une solution économique et écologique pour la France et l’Europe.

Eco Titanium

La dernière-née des usines du groupe Eramet a été inaugurée, vendredi 15 septembre, à Saint-Georges-de-Mons dans le Puy-de-Dôme. Cette innovation technologique et environnementale permet d’élaborer des lingots de titane de qualité aéronautique par recyclage. L'usine possède le plus grand four plasma au monde. Avec cette technologie de pointe, la composition du titane issu du recyclage ne change pas, ce qui est essentiel.

Eco Titanium utilise les chutes et copeaux produits lors du façonnage par les constructeurs et fabrique de nouveaux lingots. Le prix du titane recyclé est inférieur aux lingots produits à partir de titane primaire. Eramet va permettre à des groupes comme Airbus ou Safran de réduire leurs importations.

La bourse de Paris réagit favorablement à cette première usine européenne de titane aéronautique. Le recyclage des métaux s’inscrit dans le processus de transition écologique. Eramet progresse de 1,55 % à la bourse de Paris, mieux que le nickel qui s’inscrit en hausse de 0,74 % (11.207 $) au LME de Londres.