Depuis 2010, un plan d’action œuvre à la préservation de ce mammifère marin. Il a urgence car chaque animal tué accidentellement ou volontairement réduit considérablement les chances de survie de l'espèce. Pour agir, la population calédonienne peut s'impliquer en appelant le 16.
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C'est un animal emblématique de notre lagon qui risque de disparaître. Lors de la dernière étude menée en 2012, la population de dugongs était estimée à 7 à 800 individus en Nouvelle-Calédonie. Un chiffre qu'il convient aujourd'hui de réévaluer estime le WWF. En effet, le braconnage, les collisions avec les bateaux ou encore la dégradation des herbiers contribuent à cette baisse. L’espèce est même menacée de disparition, ici comme dans d’autres régions du monde.
En province Nord, des dérogations peuvent toujours être délivrées pour certaines fêtes coutumières. Le nombre de dérogations délivrées dans cette province reste cependant faible, 15 entre 1995 et 2004, aucune depuis 2004. « Que ce soit pour le dugong ou la tortue, nous avons toujours dit que c’était interdit, il faut préserver ces animaux. Si nous ne faisons rien, nos enfants ne verront que des images à la télé ou dans les journaux », déplore Eloi Boehe, président de la commission environnement au Sénat coutumier.
En mars 2017, le tribunal correctionnel de Koné a condamné un homme à 150 000 francs d’amende et à un demi-million de dommages et intérêts pour braconnage de dugong.
Un numéro d'urgence : le 16
Pour sauver le dugong, un plan d'actions est en oeuvre piloté par le Conservatoire d'Espaces Naturels de Nouvelle-Calédonie. C'est dans ce cadre que le WWF vient de lancer une campagne de sensibilisation, avec le concours des provinces et du MRCC, le centre de coordination de sauvetage maritime. Un numéro à composer : le 16 pour signaler tout animal mort ou blessé. Ce numéro est gratuit et joignable à toute heure par téléphone ou VHF. « Avec cet outil, on permet à tout un chacun d’être en mesure d’alerter facilement et à toute heure ces cas d’échouage pour que nous puissions intervenir de manière plus efficace et plus rapide » souligne Marc Oremus, le coordinateur du programme marin pour le WWF. L’objectif de cette collaboration est de sauver ces animaux lorsqu’ils peuvent encore l’être ou à défaut de répertorier plus précisément les causes de mortalité.L’homme est le principal ennemi du dugong
Le braconnage, les collisions avec les bateaux ou encore la dégradation des herbiers contribuent à la disparition du dugong. En effet d’après les informations récoltées par Opération Cétacés depuis 1991, une association spécialisée dans l’acquisition de connaissances sur les mammifères marins en Nouvelle-Calédonie, plus de 30% des échouages montrent des signes de tentative de prises intentionnelles.Le braconnage persiste
En Nouvelle-Calédonie, la chasse au dugong est interdite, sauf dérogation pour des fêtes coutumières. Depuis 2004, la province Sud a totalement interdit la chasse, même pour un événement coutumier, « des réglementations particulières figurent dans le code de l’environnement de la province Sud. La pêche, la consommation, la vente, le transport ou encore la détention de vaches marines est strictement illégal. C’est un délit passible d’une amende d’1,8 millions de francs et d’un an d’emprisonnement », affirme Isabelle Jurquet, chef de service de la connaissance, de la biodiversité et des territoires à la province Sud.En province Nord, des dérogations peuvent toujours être délivrées pour certaines fêtes coutumières. Le nombre de dérogations délivrées dans cette province reste cependant faible, 15 entre 1995 et 2004, aucune depuis 2004. « Que ce soit pour le dugong ou la tortue, nous avons toujours dit que c’était interdit, il faut préserver ces animaux. Si nous ne faisons rien, nos enfants ne verront que des images à la télé ou dans les journaux », déplore Eloi Boehe, président de la commission environnement au Sénat coutumier.
En mars 2017, le tribunal correctionnel de Koné a condamné un homme à 150 000 francs d’amende et à un demi-million de dommages et intérêts pour braconnage de dugong.