Après Nouméa, Dumbéa arme, à son tour, sa police municipale de Flash-Ball. Une mesure justifiée par l’évolution de la délinquance sur une commune qui compte aujourd’hui près de 36 000 habitants.
C’est la toute dernière acquisition de la ville de Dumbéa : des lanceurs de balles de caoutchouc. Communément appelées Flash-Ball, ces nouvelles armes sont désormais à disposition d’une dizaine d’agents de la police municipale.
Si ces unités restent dédiées à la proximité et au voisinage, la multiplication des cas de violence les contraint à mieux se protéger. « On travaille le weekend, la nuit, donc on a beaucoup d’interventions qui sont dites « chaudes », estime la chef de brigade de Dumbéa. Parfois, on a plusieurs interventions en même temps donc s’il nous arrive d’intervenir en sous-nombre, dans ce cas-là, ce sera une bonne chose pour nous, on se sentira plus rassurés. »
Des policiers formés
Durant quatre semaines, ces policiers ont étudié les conditions d’utilisation de cette arme non perforante, à l’école nationale de police de Normandie. Parmi les consignes : le respect des visées à distance minimale et sur des zones non létales.
Le premier magistrat de la commune fait le pari de son aspect dissuasif. « On le voit depuis 2 ou 3 mois, il y a un sentiment d’insécurité (..) tous les week-end, à Dumbéa, rapporte Georges Naturel, le maire de Dumbéa, qui a souhaité accélérer la mise en service de ces équipements. C’est un moyen comme la brigade canine de dissuader les attroupements et de protéger nos agents. »
Si on ne l’utilisait pas, je serais très content.
De vives critiques en Métropole
Dans l’hexagone, cette arme reste controversée pour avoir causé de graves blessures lors de manifestations et la mort d’un homme, en 2010, à Marseille. Il avait été atteint au thorax par accident, par un tir de Flash-Ball.
Le reportage télévisé de Loreleï Aubry et Cédric Michaut