L'économie chinoise va-t-elle repartir, tirant avec elle le reste du monde et notamment l'Asie-Pacifique ? Après les décisions du dernier plénum du comité central du parti communiste chinois, certains veulent y croire, en Australie notamment.
La modernisation et l'ouverture de l'économie chinoise, annoncées à cette occasion, pourraient selon eux profiter à tous. "Il y a un engagement clair pour une plus grande ouverture aux liens extérieurs, en ce qui concerne le commerce en général mais aussi les investissements entrants en Chine. Cela ouvrira plus d'opportunités pour les investisseurs étrangers", note Hans Hendrischke, professeur de gestion et de commerce, spécialiste de la Chine, à l'université de Sydney.
Relance des exportations australiennes vers la Chine
A la clé, entre autres, une relance de la consommation intérieure et une possible hausse des importations, notamment de matières premières de la grande région. L'Australie, dont la Chine est le premier partenaire commercial, pourrait tirer son épingle du jeu, d'autant plus que les relations mutuelles se sont améliorées ces derniers mois. Des barrières douanières ont même été levées.
"Vis-à-vis d'un pays comme l'Australie, il s'agira par exemple d'importer davantage de produits agricoles et de services pour accompagner le vieillissement de la population ou encore soutenir les politiques de santé", estime Hans Hendrischke.
Mais la réforme aura-t-elle vraiment lieu ?
Reste que nombre d'observateurs occidentaux doutent de la mise en œuvre des bonnes résolutions de Pékin. De tels engagements n'ont pas toujours été tenus par le passé. Cette fois, la Chine affiche néanmoins une réelle détermination.
"Nous sommes confiants et déterminés à réaliser les objectifs globaux d'approfondissement de la réforme, car la Chine dispose de forces politiques et institutionnelles notables, d'une riche expérience de la réforme accumulée sur une longue période, d'une base matérielle solide et d'un large soutien de la part du peuple", a ainsi déclaré Huang Sichong, directeur du bureau de recherche du Conseil d'État chinois.
Un optimisme semble-t-il partagé par une partie des partenaires commerciaux du géant asiatique, tandis que certains économistes préfèrent attendre pour juger de la réelle volonté de changement de Pékin.