L’élevage porcin entre autosuffisance et surproduction

Pour que la Nouvelle-Calédonie reste autosuffisante en viande porcine, la production doit continuer dans les élevages. Il ne faudrait pas que la consommation baisse en raison de la récession économique générée par la pandémie de coronavirus. Dans ce cas la menace de surproduction serait réelle.
Pas de risque de transmission entre les animaux et les humains. A Tontouta, ces éleveurs de porcs se sentent à l’abri du coronavirus dans le relatif isolement de leur propriété. 
La priorité est plutôt de maintenir cette production vitale pour le pays. Secteur stratégique, ils peuvent continuer à travailler, à surveiller et nourrir leurs 2 500 porcs.
 

Une possible surproduction 

Pourtant, le confinement général pourrait avoir des répercussions sur leur élevage, car la baisse de la consommation possible pourrait entraîner une surproduction. 
« La production est en marche depuis très longtemps, on ne peut pas réduire » explique Philippe Delathière. « On en a pour au moins trois, quatre mois de production ou de surproduction si c’était le cas ».
Impossible de freiner brusquement ou de ralentir la gestation des truies. Dans 114 jours, elles mettront bas, quoi qu’il arrive. 
Alors, ces éleveurs qui contribuent à l’autosuffisance en viande porcine de la Nouvelle-Calédonie espèrent simplement que les consommateurs continueront à fréquenter les étals des boucheries.  
Le reportage d’Antoine Le Tenneur et Nicolas Fasquel 
 
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