Emmanuel Macron en Calédonie : le président "n'est pas le bienvenu", indique un comité de l'UC

Le symbole du combat indépendantiste en Nouvelle-Calédonie.
À l'approche de la visite d'Emmanuel Macron, le comité régional de Paîcï-Cèmuhi de l’Union calédonienne n'est pas prêt à accueillir le président, dénonçant "ses partis pris". Dans un communiqué diffusé ce dimanche, il "demande aux responsables de l’Union calédonienne de ne pas se rendre à la réunion dite ‘des parties prenantes aux négociations sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie’".

La visite d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie ne fait pas l’unanimité. Alors que le président de la République s’apprête à séjourner sur le Caillou du 24 au 26 juillet, le comité de la région Paîcï-Cèmuhi de l’Union calédonienne estime que ce dernier "n’est pas le bienvenu dans notre pays". Il le fait savoir dans un communiqué diffusé ce dimanche 23 juillet.

Pour manifester ce mécontentement, la structure appelle les militants et sympathisants à se réunir mardi 25 juillet à Touho, objet d'une visite présidentielle sur le thème du changement climatique. Précisons que Touho fait partie du pays Paîcï-Cèmuhi. Appel à se mobiliser, également, mercredi 26, place de la Paix, à Nouméa.

Le comité précise que "le FLNKS n’a pas validé son entrée en phase de discussion trilatérale". Il "demande aussi aux responsables de l’Union calédonienne de ne pas se rendre à la réunion dite ‘des parties prenantes aux négociations sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie’." Un rendez-vous politique prévu mercredi matin, au haut-commissariat. 

Le comité pointe du doigt les "partis pris" du président "tous favorables à la frange radicale non-indépendantiste locale pour saboter la sortie de l’Accord de Nouméa. D’abord en maintenant le 3e référendum du 12 décembre 2021, et pour finir par confirmer dans le 3e gouvernement Borne la personnalité politique locale la plus clivante et en nommant un nouveau ministre délégué aux Outre-mer complètement inconnu, alors que les discussions bilatérales sont dans une phase critique." Références à Sonia Backès et Philippe Vigier.

Il estime également que le président Macron "n’a fait que confirmer le fait colonial et choisi de renier la signature des deux accords qui ont installé la paix dans notre pays." Le comité "réaffirme que notre droit à la pleine souveraineté n’est pas négociable".