Les autorités sanitaires de Wallis et Futuna ont interdit le retour de leurs ressortissants. Du coup, une centaine de résidents sont bloqués en Nouvelle-Calédonie. Rencontre avec une de ces « otages » de la crise du coronavirus.
Antoine Le Tenneur et Nicolas Fasquel (CM) •
Une longue journée de plus dans la maison familiale du Pont-des-Français au Mont-Dore. Depuis ce 19 mars où on les a obligés à quitter leur hôtel, réquisitionné pour les quatorzaines, Kilisitina Moeliku et les siens sont hébergés par son frère et sa belle-soeur.
Les Moeliku se renseignent chaque jour sur l’évolution de la situation, partagés entre le respect des décisions d’autarcie sanitaire et leur envie de retourner à la maison.
« Wallis et Futuna sont de petites îles, alors si l’épidémie arrive chez nous, elle en fait une bouchée. Je demande à nos populations de ne pas céder à la psychose et de laisser les autorités locales et les personnes compétentes faire correctement leur boulot afin de prendre les bonnes décisions pour protéger au mieux nos populations » explique Kilisitina Moeliku.
Trois semaines et demi de vacances prolongées et autant de dépenses imprévues. Comme la centaine de Wallisiens en attente de rapatriement, ils ont fait une demande d’aide à la délégation locale de Wallis et Futuna.
Il n’y a plus qu’à patienter, mais çà, ils savent faire. Le reportage d'Antoine Le Tenneur et Nicolas Fasquel