En attendant de rentrer à Wallis

Kilisitina Moeliku, à droite, attend de pouvoir rentre à Wallis
Les autorités sanitaires de Wallis et Futuna ont interdit le retour de leurs ressortissants. Du coup, une centaine de résidents sont bloqués en Nouvelle-Calédonie. Rencontre avec une de ces « otages » de la crise du coronavirus. 
Une longue journée de plus dans la maison familiale du Pont-des-Français au Mont-Dore. Depuis ce 19 mars où on les a obligés à quitter leur hôtel, réquisitionné pour les quatorzaines, Kilisitina Moeliku et les siens sont hébergés par son frère et sa belle-soeur. 
 

« On veut rentrer chez nous »

Les vacances qui devaient s’achever le 25 mars par un retour à Wallis s’éternisent.
«  Là on se sent vraiment comme chez soi, mais on veut rentrer chez nous. Mais pour le moment ça ne pose aucun problème pour mon frère et sa petite famille ».
Impossible de rentrer chez eux depuis que Wallis et Futuna interdit les arrivées de passagers. 
 

« Pour protéger au mieux nos populations »

Les Moeliku se renseignent chaque jour sur l’évolution de la situation, partagés entre le respect des décisions d’autarcie sanitaire et leur envie de retourner à la maison. 
« Wallis et Futuna sont de petites îles, alors si l’épidémie arrive chez nous, elle en fait une bouchée. Je demande à nos populations de ne pas céder à la psychose et de laisser les autorités locales et les personnes compétentes faire correctement leur boulot afin de prendre les bonnes décisions pour protéger au mieux nos populations » explique Kilisitina Moeliku.
Trois semaines et demi de vacances prolongées et autant de dépenses imprévues. Comme la centaine de Wallisiens en attente de rapatriement, ils ont fait une demande d’aide à la délégation locale de Wallis et Futuna.
Il n’y a plus qu’à patienter, mais çà, ils savent faire. 
Le reportage d'Antoine Le Tenneur et Nicolas Fasquel 
©nouvellecaledonie