"En Calédonie, il y a deux sortes de détenus, les fortes têtes et ceux qui se couchent"

Le Camp-Est, image d'illustration.
Alors qu'il devait retrouver la Nouvelle-Calédonie dans quelques jours, un trentenaire de Hienghène, détenu à Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, a écopé de deux ans de prison de plus pour des violences commises sur un surveillant. Il s'en est expliqué par le contexte carcéral calédonien, rapporte "La Dépêche du Midi".

"En Calédonie, il y a deux sortes de détenus, les fortes têtes et ceux qui se couchent. Si le surveillant te coupe la lumière et que tu te couches, tu deviens une victime et tous les autres détenus te marchent dessus." Ce sont les raisons invoquées par un trentenaire originaire de Hienghène pour expliquer la gifle infligée à un surveillant de la prison de Lannemezan, où il est détenu. Il était jugé par le tribunal judiciaire de Tarbes, lundi 10 juillet.

Deux ans de plus

Une journaliste de La Dépêche du Midi, le quotidien local, a assisté à l'audience. Elle explique que l'homme a été condamné à neuf ans de prison par la cour d'assises de Nouvelle-Calédonie. S'il a été transféré dans les Hautes-Pyrénées pour finir de purger cette peine, c'est parce qu'il a commis des violences à l'encontre d'autres détenus au Camp-Est, où les conditions de détention sont régulièrement dénoncées

Il devait les retrouver dans quelques jours mais il écope de deux ans supplémentaires pour l'agression du surveillant, son comportement étant jugé inquiétant. Pour son avocat, c'est "l'histoire de deux hommes épuisés par l'univers carcéral", rapporte encore La Dépêche du Midi