L’une produit du nickel et du cobalt pour les batteries électriques en Nouvelle-Calédonie, l’autre produit de l’aluminium en Nouvelle-Zélande. Les gouvernements sont mobilisés pour empêcher la fermeture de deux grandes usines qui impacterait l'économie régionale et la vie locale.
Quels sont les points communs entre deux grandes usines calédoniennes (Vale-NC) et néo-zélandaises (NZAS) ? Deux multinationales qui souhaitent s’en aller, mais pas forcément pour les mêmes raisons, et un contexte économique fragilisé par la pandémie mondiale de Coronavirus. Des milliers d’emplois sont en jeu. Simple coïncidence, ces deux grandes usines se trouvent à l’extrême sud de la Nouvelle-Calédonie et de la Nouvelle-Zélande.
Nœud du problème, le coût de l’électricité qui est trop élevé selon Rio Tinto. La multinationale anglo-australienne souhaite le renégocier, ce qui pourrait éviter la fermeture du centre industriel, moins compétitif que ses concurrents canadiens et australiens qui bénéficient d'une électricité moins chère. La fonderie néo-zélandaise New Zealand's Aluminium Smelter (NZAS) consomme environ 12 % de la capacité électrique du pays. L'usine emploie directement plus 1 000 personnes auxquelles s’ajoutent 1 600 autres emplois indirects dans cette région située à l’extrême sud de la Nouvelle-Zélande, à 2 600 kilomètres de la Nouvelle-Calédonie.
Pour le moment, Rio Tinto a indiqué son intention de fermer l’usine en août 2021 et a précisé qu’aucune décision ne serait prise sur l’avenir de la fonderie d’aluminium avant les élections générales du 17 octobre en Nouvelle-Zélande. Rio Tinto a ajouté qu'il était disposé à poursuivre les discussions avec le prochain gouvernement néo-zélandais.
Usine du Sud de nickel et cobalt (Vale-NC)
En Nouvelle-Calédonie, l’usine du Sud (Vale-NC) doit gagner du temps et peut compter sur d’importants soutiens. Le dossier est suivi comme le lait sur le feu par Sébastien Lecornu, le Ministre des Outre-mer. De leur côté, le gouvernement calédonien, la Province Sud ainsi que la direction calédonienne et les syndicats du grand complexe industriel s’efforcent de convaincre la direction de Vale au Brésil de reporter les échéances de "mise sous cocon" de l’usine, autrement dit son arrêt progressif. Officiellement, la direction de la multinationale n’a toujours pas signifié par écrit ses intentions. Mais le renoncement de New Century, l’absence de propositions concrètes et chiffrées de Korea Zinc nimbent de flou l’avenir de l’usine calédonienne du Sud.Usine du Sud d'aluminium (NZAS)
Une autre usine est dans une situation incertaine, cette fois en Nouvelle-Zélande. La fermeture prévue de la grande fonderie d'aluminium néo-zélandaise (NZAS) à Invercargill, à l'extrême sud du pays, est un sujet électoral brûlant. Des milliers d'emplois sont menacés, à un moment où la Nouvelle-Zélande est sous le choc de l'impact économique du coronavirus. L'avenir du centre industriel est l'un des principaux dossiers de la campagne en vue des prochaines élections générales qui auront lieu le 17 octobre.Enjeu politique
La première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a promis de négocier et d'obtenir un délai de trois à cinq ans avant la fermeture éventuelle de l’usine d’aluminium (NZAS) par le géant minier anglo-australien Rio Tinto. "En demandant un délai prolongé, nous protégeons les emplois maintenant et donnons à la communauté le temps d'envisager et de planifier les opportunités futures et notamment de renégocier les tarifs de l’électricité fournie au centre industriel", a-t-elle déclaré. "Nous sommes toujours ouverts à des discussions qui permettraient d'établir des coûts plus équitables de l’électricité", a répondu Kellie Parker, directrice générale des opérations Asie-Pacifique de Rio Tinto, dans un communiqué envoyé par courrier électronique. La rivale d'Ardern, la chef de l'opposition du Parti national Judith Collins, a également promis de garder la fonderie ouverte en facilitant les pourparlers entre Rio Tinto et Transpower, le principal fournisseur énergétique de la fonderie, si elle gagnait les élections.Nœud du problème, le coût de l’électricité qui est trop élevé selon Rio Tinto. La multinationale anglo-australienne souhaite le renégocier, ce qui pourrait éviter la fermeture du centre industriel, moins compétitif que ses concurrents canadiens et australiens qui bénéficient d'une électricité moins chère. La fonderie néo-zélandaise New Zealand's Aluminium Smelter (NZAS) consomme environ 12 % de la capacité électrique du pays. L'usine emploie directement plus 1 000 personnes auxquelles s’ajoutent 1 600 autres emplois indirects dans cette région située à l’extrême sud de la Nouvelle-Zélande, à 2 600 kilomètres de la Nouvelle-Calédonie.
Pour le moment, Rio Tinto a indiqué son intention de fermer l’usine en août 2021 et a précisé qu’aucune décision ne serait prise sur l’avenir de la fonderie d’aluminium avant les élections générales du 17 octobre en Nouvelle-Zélande. Rio Tinto a ajouté qu'il était disposé à poursuivre les discussions avec le prochain gouvernement néo-zélandais.