En Nouvelle-Calédonie, une pénurie de produits alimentaires s'installe

Rayon de supermarché.
La crise sanitaire et la guerre en Ukraine compliquent l'approvisionnement des denrées alimentaires, ce qui donne lieu à une pénurie sur le Caillou.

Mayonnaise kraft, huile, produits laitiers… Dans les rayons des supermarchés calédoniens, certaines denrées alimentaires manquent à l’appel. En cause, la guerre en Ukraine qui a perturbé l’approvisionnement des produits déjà malmené par la crise sanitaire. "J’ai interrogé certains fournisseurs qui me disaient que c’était justement dû à un changement de trajectoire des bateaux", indique Patricia Mathelon, responsable d’un supermarché de la zone industrielle de Ducos. Dans cette enseigne aussi, la pénurie se fait sentir. Le prochain bateau est attendu à la fin du mois, mais il n’est pas certain que cet approvisionnement soit suffisant pour combler la pénurie.

Des augmentations à venir

Un phénomène qui n’épargne pas le secteur de la restauration. Déjà fragilisé par la hausse des prix des fruits et légumes à cause des pluies diluviennes, les restaurateurs devront supporter des augmentations à venir sur des produits de première nécessité comme les céréales, la volaille ou encore l’huile. Ils ont déjà été alertés par certains grossistes par courrier.

"C’est un problème mondial, doublé par des augmentations de prix. Sur les six derniers mois, il y a 50% d’augmentation sur certains produits. Il y a une réelle problématique pour les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie", constate Jean-Pierre Cuenet, président du Syndicat de l’hôtellerie et de la restauration. Outre ces hausses, le fret subit déjà une augmentation de l’ordre de 50% depuis fin 2021. 

Une trop forte dépendance

Les professionnels n’ont pas d’autre choix que de s’armer de patience. Et Jean-Pierre Cuenet de glisser: a fait beaucoup de choses en même temps. Nous, on est là pour s’adapter. Pour faire aux mieux dans le marché actuel avec les problématiques existantes."

Quant aux consommateurs calédoniens en bout de chaîne, ils devront mettre la main à la poche car ces hausses se répercuteront forcément dans leur assiette. Ils subiront le poids d’une trop forte dépendance aux produits d’importation.

Le reportage télé de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry 

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