En Nouvelle-Zélande, le trafic aérien perturbé après une nouvelle éruption volcanique à White Island

Le volcan de White Island en pleine éruption, ce 22 août 2024.
La compagnie aérienne Air New Zealand a annoncé l’annulation ce jeudi de dix vols dans le pays en raison d’un important panache de cendres dégagé par le volcan de White Island. En 2019, une précédente éruption avait tué vingt-deux personnes.

Le trafic aérien a été fortement perturbé ce jeudi en Nouvelle-Zélande. La compagnie aérienne locale Air New Zealand a été contrainte d’annuler dix vols en raison d’une éruption volcanique à Whakaari, le nom en langue maori de White Island.

Ce volcan se situe à quelque 50 kilomètres au large de l'île du Nord et à 200 kilomètres d'Auckland, la ville la plus peuplée du pays. En 2019, son éruption avait causé la mort de vingt touristes et deux guides.

Cette activité pourrait se poursuivre pour quelque temps, des semaines voire des mois.

L'institut de recherche GNS Science



Des cycles d’éruption

Un porte-parole de l'entreprise a indiqué à l'AFP que les trajets avaient pu reprendre ensuite, grâce à la dissipation des cendres dans l'espace aérien.

D'après des images satellitaires, une "activité éruptive mineure" a débuté plus tôt en août.

Cet événement s'inscrit dans les "cycles éruptifs typiques" connus de White Island, aussi appelé Whakaari en maori (qui signifie “volcan dramatique”), et "cette activité pourrait se poursuivre pour quelque temps, des semaines voire des mois", a prévenu l'institut de recherche GNS Science dans un point de situation.

Le volcan de White Island, au nord de la Nouvelle-Zélande, en 2019, quelques mois avant l'éruption qui a fait vingt-deux morts.


Irritation du nez et de la gorge

Des experts ont indiqué que les habitants des principales îles du pays pourraient être amenés à respirer des gaz volcaniques et souffrir de légères irritations aux yeux et à la gorge.

La Nouvelle-Zélande a relevé son niveau d'alerte volcanique plus tôt en août à trois sur une échelle de cinq.

L'accès à White Island est fermé depuis l'éruption meurtrière de 2019, une mesure qui pèse aussi sur le travail des spécialistes : Ils ne peuvent pas y accéder pour réparer les systèmes de surveillance. Ce qui rend "difficile de replacer l'activité en cours dans le contexte des épisodes éruptifs passés", selon le vulcanologue Simon Barker de l'université Victoria de Wellington.


Un danger pour les avions

Les cendres volcaniques causent des ravages aux réacteurs d'avions, décrit un expert. "La cendre dans les panaches volcaniques est considérée comme un danger pour les avions parce qu'elle est aspirée dans leurs réacteurs, peut boucher les conduites de carburant, rester collée aux surfaces des réacteurs et éroder des pièces" de l'appareil, explique le vulcanologue Adrian Pittari de l'université de Waikato.

"Elle peut aussi s'immiscer dans les systèmes électriques et informatiques, infiltrer la cabine et réduire la visibilité."