En Nouvelle-Zélande, une campagne gouvernementale pour surmonter les chagrins d'amour

Illustration prétexte
Nos voisins néo-zélandais viennent de lancer une campagne à travers tout le pays pour aider les adolescents à surmonter les ruptures douloureuses. Les jeunes sont notamment encouragés à '"assumer leurs sentiments" et à bloquer leur ex sur les réseaux sociaux.

"Love better" (mieux aimer) c'est le nom de la nouvelle campagne lancée par le gouvernement de Nouvelle-Zélande pour réparer les jeunes coeurs brisés. Cette campagne offre en effet des conseils et un soutien aux adolescents du pays pour remonter la pente lorsque l'amour prend fin. Celle-ci sera présentée dans des podcasts et sur des plateformes telles qu'Instagram. "Les ruptures, ça craint... mais vous pouvez les faire passer pour de bon. Assumez vos sentiments", dit une voix apaisante dans la vidéo de la campagne.

Les images montrent des jeunes qui expliquent comment ils ont géré leur rupture. "Je vais devoir le faire, honnêtement. Ça devient ridicule, ça devient tellement incontrôlable. J'ai besoin de dormir la nuit. J'ai besoin de l'oublier", raconte un jeune homme agité qui a commencé à bloquer son ancien amour sur les réseaux sociaux.

Près de 450 millions XPF engagés 

La ministre déléguée au développement social, Priyanca Radhakrishnan, a déclaré que le gouvernement consacrait 6,4 millions de dollars néo-zélandais (447 millions de francs pacifique) à la campagne sur trois ans. "Nous savons que les ruptures font mal. Nous voulons soutenir nos jeunes (...) et leur faire savoir qu'il existe un moyen de s'en sortir sans se faire du mal ou faire du mal aux autres", a-t-elle mis en avant.

Priyanca Radhakrishnan a expliqué que "Love Better" était une "campagne de prévention primaire" permettant aux jeunes de partager "des histoires vraies afin d'aider leurs pairs susceptibles de vivre des expériences similaires". En Nouvelle-Zélande, six adolescents sur 10, âgés entre 16 à 24 ans, ont vécu une rupture et une grande majorité d'entre eux ont ensuite "subi ou perpétré des effets néfastes" indiquent les données du cabinet Kantar.

La Nouvelle-Zélande détient l'un des taux de suicide chez les jeunes parmi les plus élevés des pays développés, selon l'UNICEF.