Depuis le 8 décembre dernier, il assure l’intérim du plus vieux parti non-indépendantiste du pays. Après le retrait de Thierry Santa, Alcide Ponga s’est vu confier les rênes du Rassemblement-Les Républicains. "Je considère que c’est une responsabilité au vu de ce que représente le Rassemblement dans l’histoire politique de la Nouvelle-Calédonie". Interrogé sur une possible candidature, Alcide Ponga a botté en touche : "la réponse à cette question viendra le moment venu".
Un congrès électif devrait être organisé d’ici le mois de mai. D’autres candidatures pourraient se déclarer d’ici là. "Je fais le tour afin de savoir s’il y a des prétendants à la présidence du parti car je considère qu’il faut arrêter le culte de la personnalité. En politique, on ne cherche pas un homme, mais une organisation et des valeurs", a souligné le président du Rassemblement par intérim.
Quel avenir pour le Rassemblement ?
Avec d’autres membres du parti, Alcide Ponga effectue, depuis le mois de janvier, des tournées d’informations dans les trois provinces, à la rencontre des sympathisants et adhérents. Objectif : clarifier la situation du parti depuis le départ de Thierry Santa. Le président du Rassemblement par intérim le dit : "il faut expliquer tout ça aux gens et leur dire que le Rassemblement était là avant-hier, hier, qu’il est toujours là aujourd’hui et qu’il sera là encore demain".
D’autant qu’au sein du Rassemblement, il a fallu gérer les échecs. D’abord la lourde défaite de Valérie Pécresse à la présidentielle de 2022, puis celle de Thierry Santa aux élections législatives. "Ce n’est pas la première fois que le Rassemblement perd à certaines élections. Le plus important, c’est de rebondir et d’avancer car nous portons une certaine responsabilité. Cette responsabilité est historique et nos anciens sont là pour nous le rappeler avec vigueur."
"Les extrêmes ne peuvent pas piloter ou gouverner la Nouvelle-Calédonie"
Alcide Ponga s’est également exprimé sur ses positions politiques au sein de l’Assemblée de la province Nord. "C’est un travail que nous menons pour le Nord, et non pas pour un parti ou pour soi-même. Notre philosophie, c’est de challenger la majorité indépendantiste en place et de faire entendre autant que possible notre voix." Pas question pour le chef du groupe "Agissons pour le Nord" d’être systématiquement dans l’opposition. "Les extrêmes ne peuvent pas piloter ou gouverner la Nouvelle-Calédonie. Je considère qu’en province Nord, nous sommes au milieu des extrêmes et qu’il y a quelque chose à aller chercher dans cette façon de faire là pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie", a-t-il conclu.
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